30/10/2015 09:41

Exclue du Parti radical, Rama Yade se retrouve sans parti et bientôt sans mandat

Jeune pousse de la sarkozie, Rama Yade, 38 ans, conseillère régionale d’Ile-de-France sortante, a été exclue du Parti radical dont elle avait brigué la présidence il y a un an et demi et se retrouve sans parti, et bientôt sans mandat.

L’ex-secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme puis aux Sports de Nicolas Sarkozy se voit reprocher par l’ancien parti de Jean-Louis Borloo une série de griefs qui «mettent gravement en cause l’image du parti».

L’élection à la présidence du Parti radical de juin 2014 a manifestement laissé des traces.

La bataille entre le maire de Nancy Laurent Hénart, qui l’a emporté, et Rama Yade avait été très rugueuse. Rama Yade avait notamment accusé son rival d’avoir fraudé et a intenté un recours en justice pour demander l’annulation de l’élection. Déboutée en première instance en mai dernier -- «l’honneur du parti est lavé» avait alors déclaré Laurent Hénart -- Rama Yade a fait appel de cette décision.

Ce recours judiciaire, dans un parti qui cultive le dialogue mais habitué à régler ses affaires discrètement, avait indisposé cette formation. Beaucoup racontent que cette élection a créé des fractures.

Lui est aussi reproché d’avoir pris ses distances avec le front républicain contre le FN, position officielle du parti, lors d’une élection législative partielle dans le Doubs. Interrogée par l’AFP mercredi soir, cette accusation l’étonnait au plus haut point. Elle disait en outre n’avoir reçu aucune notification d’une procédure d’exclusion en cours.

Selon la décision communiquée par le Parti radical à l’AFP, celle-ci remonte déjà au 11 septembre dernier. D’après ce texte, Rama Yade a communiqué «pour sa défense» des éléments «par courriel».

La procédure liée à cette exclusion n’est pas des plus limpides. «La commission de discipline ne semble pas fonctionner selon des règles claires», a expliqué à l’AFP un membre du Parti.

Reste que Rama Yade est désormais sans parti. En effet, mécaniquement, elle est exclue de l’UDI dont le Parti radical est l’une des principales composantes. Rama Yade avait rejoint ce parti, alors dirigé par Jean-Louis Borloo, en avril 2011 lorsque ce dernier envisageait de se lancer à la présidentielle de 2012.

Conseillère générale sortante, élue sous l’étiquette UMP, Rama Yade avait brigué il y a quelques semaines face à Chantal Jouanno la tête de liste UDI en Ile-de-France aux régionales. Et finalement, elle ne figure pas sur les listes LR/UDI de Valérie Pécresse validées jeudi pour le scrutin des 6 et 13 décembre prochain.

«Rama, elle a une place à prendre, mais souvent elle se dessert elle-même», expliquait il y a quelque temps à l’AFP un membre de l’UDI. Son itinéraire politique très lié à Nicolas Sarkozy lui a très souvent été reproché et a suscité la méfiance chez les centristes.

Auparavant, cette administratrice du Sénat, mère d’une petite fille et fille de diplomate, avait aussi lutté pour obtenir une place éligible aux élections européennes de mai 2014, sans succès là encore. Un mandat que Nicolas Sarkozy lui avait d’ailleurs proposé lorsqu’elle était au gouvernement.

Rama Yade avait été très échaudée par des accusations qui se sont soldées par une relaxe judiciaire en mai 2013 au sujet de son inscription sur les listes électorales de Colombes où elle était conseillère municipale et avait alors dénoncé une «tentative d’élimination politique».

Réputée pour ne pas avoir la langue dans sa poche, elle s’était notamment distinguée lorsque que Mouammar Kadhafi avait été reçu en grande pompe à Paris en 2007. «La France n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits». Résultat: convocation à Elysée.

En 2013, elle a publié le récit de ses années gouvernementales dans un épais livre «Carnet du pouvoir - 2006/2013», qui lui a valu quelques inimitiés dans le monde politique.

Cette jeune femme née à Dakar a récemment publié une «Anthologie regrettable du machisme en politique», elle qui est régulièrement accusée par ses détracteurs de faire des «caprices» ou d’être «très ambitieuse».

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Vos réactions

Portrait de renelle
30/octobre/2015 - 13h38

smileysmileyelle va rejoindre son mari au P.S cette nana  en bonne politique tourne toujours sa veste du bon côté  ses revenus ont drôlement baissé , si elle perd en plus son dernier mandat ....... je prends les paris

Portrait de JF_Lacour
30/octobre/2015 - 10h42
Philoû02 a écrit :

Elle pourra rechercher du taf comme madame tout le monde ! Ça devrait pouvoir se faire ? 

 

Elle est administratrice du Sénat donc pas trop besoin de chercher un vrai métier.

C'est une planque royale.à défaut de quelque chose de plus clinquant et mieux payé.

Elle va demander à être réintégrée à moins que ça ne soit déjà fait.

 

Portrait de TIVI64
30/octobre/2015 - 09h53

Euh..........on s en fout !