L’équipe médicale en charge de Vincent Lambert annoncera le 23 juillet sa décision d’arrêter ou non les traitements qui maintiennent en vie le patient tétraplégique en état végétatif, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.
De son côté, le parquet de Reims a confirmé vendredi avoir reçu la plainte déposée par les parents de Vincent, son demi-frère et une de ses soeurs. Cette plainte pour tentative d’assassinat et séquestration contre le CHU et les médecins qui se sont occupés ou s’occupent de Vincent Lambert, vise à obtenir le transfert du patient dans un autre établissement.
Dans une lettre à la famille, le médecin chef du service où est hospitalisé Vincent Lambert, au CHU de Reims, explique que «dans le cadre de la procédure d’arrêt des traitements qu'(il a) engagée le 15 juillet dernier», il les convie «à participer à un deuxième conseil de famille le 23 juillet à 11H00».
«L’objectif de cette réunion sera, tout en tenant compte des constatations du Conseil d’Etat et de la Cour européenne des droits de l’Homme, de vous informer des conclusions de la procédure collégiale menée et de la décision que j’aurai prise», indique le docteur Simon dans cette lettre.
L’équipe médicale, qui a rencontré mercredi l’ensemble des proches de Vincent, avait indiqué son intention «d’engager une nouvelle procédure en vue d’une décision d’arrêt des soins», conformément à la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui a validé le 5 juin l’arrêt de son alimentation et de son hydratation artificielles.
La justice européenne avait alors confirmé l’avis du Conseil d’Etat qui estimait que la continuation des soins du patient en état végétatif irréversible, selon les experts, constituait une obstination déraisonnable.
Ses parents, catholiques traditionalistes farouchement opposés à l’application de cette décision médicale prise en accord avec son épouse et une grande partie de ses frères et soeurs ainsi que son neveu, avaient demandé en vain la révision de l’arrêt de la CEDH.
Vincent Lambert, ancien infirmier psychiatrique de 38 ans a été victime d’un accident de la route en 2008.
Vos réactions
Dans certains cas extrême comme ici, débrancher serait quand même mieux qui aimerait vivre ainsi ? Pas moi
C'est au médecin de decider
Je trouve que ca traine trop cette histoire le pauvre il n aura jamais de vie ca aucun sens je comprends la famille d avoir peur de le laisser partir et qui s accroche desesperement a lui mais c est pas une vie c egoiste de le laisser comme ca il faut accepter la mort ca fait parti de la vie malheuresement
Dans cette tragique affaire il n'y a hélas que de mauvaises solutions.........
cela commence à devenir indécent. Toutes les juridictions saisies depuis plusieurs années, sont toutes du même avis, les soins doivent être arrêtés. Je me mets à la place des équipes soignantes, s'il venait à décéder naturellement les ennuis qu'elles pourraient avoir avec cette famille qui veut que les soins se poursuivent.
Personnellement, je crois que tous les soignants ont fait et font le maximum, et que malheureusement il faut un jour prendre une décision, même si elle est difficile à accepter. A un moment donné l'acharnement n'est pas humain
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