Les syndicats de TDF, principal
diffuseur audiovisuel, craignent l'annonce prochaine d'un plan social
important, alors qu'un premier plan de départ proposé par la direction et
destiné à supprimer 374 postes sur 2.400 a été rejeté, a-t-on appris mardi
de source syndicale.
La direction de TDF, interrogée par l'AFP,
a simplement indiqué qu'un comité central d'entreprise devrait être convoqué
d'ici la fin de l'année, mais qu'aucune date n'a encore été
fixée.
"Selon nos informations, l'aile dure des actionnaires de
TDF pousse à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE, plan social) pour une
rentabilisation à court terme. Il serait présenté à la mi-décembre", a
affirmé à l'AFP une source syndicale.
"Si c'était le cas,
les syndicats seraient débordés par leur base avec un risque de coupures
d'émetteurs un peu partout en France", a-t-elle prévenu, estimant que l'Etat
devait intervenir dans le dossier. "On a des techniciens et des
ingénieurs futés", a-t-elle ajouté.
TDF a annoncé le 12 juin un
"projet de transformation" lié à la fin de la diffusion de la télévision
analogique et au basculement vers le tout numérique, prévu fin 2011. Il
devait concerner jusqu'à 550 emplois. La direction a soumis aux
syndicats un plan de départs concernant 374 postes mais en novembre, après
sondage des salariés, tous les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) l'ont
rejeté.
Les syndicats, qui soulignent que TDF a déjà perdu 900
emplois depuis 2001, récusent les transformations industrielles invoquées
par la direction et dénoncent un plan "purement financier", lié au rachat de
TDF par endettement (LBO, "leverage buy-out") et à sa dette
"colossale".
TDF a été vendue par France Télécom en 2002 et
rachetée par LBO. En 2007, un deuxième LBO a fait entrer au capital le fonds
d'investissement Texas Pacific Group (l'actionnaire de référence, 42%), la
Caisse des dépôts (24%) et Axa.
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