12/10/2014 07:39

L'AFP, The Times, France Inter, la BBC et Arte récompensés à Bayeux au 21e Prix des correspondants de guerre

Bayeux a remis samedi ses 21e Prix des correspondants de guerre à l'AFP, The Times, France Inter, la BBC et Arte dans un contexte d'intensification de la violence à l'égard des journalistes, encore nombreux à avoir perdu la vie en 2014.

Le jury international composé d'une quarantaine de journalistes et présidé par Jon Randal, correspondant de guerre pour le Washington Post pendant plus de trente ans, a récompensé dans la catégorie photo le reporter photographe de l'AFP Mohammed Al-Shaikh pour son reportage réalisé au Bahreïn "La majorité chiite poursuit ses manifestations contre le pouvoir".

Pour John Randal il s'agit d'un "reportage sur une guerre oubliée dont tout le monde se fout par quelqu'un du cru qui a eu le courage de faire ces photos, et de qualité en plus".

Et d'ajouter "c'est une chose de faire un reportage et de reprendre l'avion après, c'en est une autre quand c'est fait par quelqu'un du cru".

La Syrie a marqué cette édition avec le Prix du public remis à Emin Ozmen (SIPA Press) pour son reportage "Syrie: la barbarie au quotidien", celui de la catégorie TV, format court, à Lyse Doucet pour son reportage sur la ville de Yarmouk, diffusé sur BBC News et le prix dans la catégorie TV Grand Format, décerné à Marcel Mettelsieffen (pour Arte Reportage) pour "Syrie: la vie, obstinément".

La Syrie toujours pour le prix de la catégorie presse écrite à Anthony Loyd avec son éclairage sur la difficulté pour les journalistes à couvrir le conflit syrien, "I thought of Hakim as a friend. Then he shot me", paru dans le Times.

Dans la catégorie radio Olivier Poujade est récompensé pour son reportage "L'opération Sangaris dans le piège de Bangui", réalisé en Centrafrique pour France Inter.

Les 21e rencontres Prix Bayeux-Calvados demeureront marquées par l'hommage rendu jeudi aux journalistes tués ces derniers mois, quelques semaines après la mise en scène macabre en Syrie, par le groupe État islamique, des décapitations successives de quatre otages dont deux journalistes américains, James Foley et Steven Sotloff.

"On a avec l'EI une poussée à bout de la perversité de l'instrumentalisation", avec l'annonce à chaque exécution du nom du prochain otage qui sera tué "c'est un degré dans l'horreur qui n'avait pas été atteint", rappelle Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF) et membre du jury.

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