20/03/2014 10:43

Arbitrage Tapie: Christine Lagarde dit avoir agi "conformément à la loi"

La directrice du FMI Christine Lagarde a affirmé mercredi avoir agi «conformément à la loi» dans l’affaire de l’arbitrage Tapie qui lui a valu d’être confrontée devant les juges à son ancien directeur de cabinet à Bercy.

Aux yeux de l’entourage de ce dernier, Stéphane Richard, aujourd’hui patron d’Orange, ce face-à-face a accouché d’une conclusion simple: «Elle gouvernait, il exécutait». Il a démontré «que j’ai toujours agi dans l’intérêt de l’Etat et conformément à la loi», a de son côté déclaré Christine Lagarde.

Mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans le volet non ministériel du dossier, Stéphane Richard n’a pas caché son agacement quant à la différence de traitement avec sa ministre, placée en mai par la Cour de justice de la République (CJR) sous le statut de témoin assisté.

En lui épargnant une mise en examen, cette instance habilitée à enquêter et juger les actes commis par des ministres dans l’exercice de leur fonction, lui avait sans doute évité un départ du FMI, qui, par la voix de son porte-parole Gerry Rice, a répété «sa confiance dans la capacité de la Directrice générale de s’acquitter efficacement de ses fonctions».

Les juges soupçonnent notamment Stéphane Richard d’avoir dissimulé «des éléments essentiels du dossier» à sa ministre. Christine Lagarde a pu le laisser entendre mais Stéphane Richard le réfute, se présentant comme un exécutant quand sa ministre aurait «pris toutes les décisions nécessaires» sans «qu’il y ait eu défaut d’information» de sa part.

Christine Lagarde a toujours assumé sa décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage pour mettre fin au conflit entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas.

«Je ne peux pas croire un seul instant qu’il y ait eu une volonté de quiconque d’orchestrer un arbitrage de complaisance», a dit durant l’enquête celle qui a toujours affirmé n’avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l’un de ses collaborateurs.

Mais Christine Lagarde a aussi dit durant l’enquête ne pas avoir souvenir que Stéphane Richard l’ait informée d’une réunion cruciale le 30 juillet 2007 à l’Élysée, juste avant la décision d’aller à l’arbitrage, sous l’égide de Claude Guéant, et en présence de Bernard Tapie.

La réunion a suscité son «étonnement» et la présence de l’homme d’affaires l’a «surprise», a-t-elle dit. «A ma connaissance aucune instruction n’avait été donnée à mes collaborateurs. Cependant, je ne puis que constater que l’un de mes collaborateurs a parlé du contentieux Adidas avec ceux du président de la République».

- Guéant entendu ? -

Claude Guéant a dit il y a quelques mois s’attendre à être entendu par les juges dans cet aspect du dossier.

Christine Lagarde et Stéphane Richard ont parfois semblé se contredire sur une lettre du 23 octobre 2007, cruciale dans la décision de recourir à l’arbitrage. Ce courrier, l’une des seules instructions écrites de la ministre, semble avoir été signé par la «griffe», signature pré-imprimée utilisée en son absence.

Stéphane Richard explique ne pas se souvenir s’il a signé cette lettre avec la «griffe». Christine Lagarde, elle, ne se rappelle pas que son ex-collaborateur l’ait informée de son contenu.

Mais en 2008, devant les parlementaires, elle avait confirmé «avoir donné des instructions» pour soutenir l’arbitrage et avait assumé «la responsabilité des instructions écrites», évoquant explicitement ce courrier.

Si elle a parfois semblé insister sur le poids d’un directeur de cabinet qu’elle n’avait pas choisi, Christine Lagarde a aussi revendiqué lui avoir laissé une «autonomie» dont l’exercice n’a, à ses yeux, pas «été excessif dans le dossier Adidas».

Et si elle a relevé n’avoir pas lu toutes les notes de l’Agence des participations de l’État (APE), qui s’opposait à l’arbitrage, elle a aussi concédé que Stéphane «Richard ne (lui avait) aucunement dissimulé l’hostilité de l’APE».

Le tribunal arbitral, composé de trois arbitres, avait octroyé en 2007 quelque 400 millions d’euros à Bernard Tapie. Les juges soupçonnent que cette sentence est le fruit d’un «simulacre» avec l’aval du pouvoir.

Outre Stéphane Richard et Bernard Tapie, ont été mis en examen l’avocat de l’homme d’affaires, Me Maurice Lantourne, un des juges arbitres, Pierre Estoup, et l’ex-patron du CDR, la structure chargée de gérer l’héritage du Crédit lyonnais, Jean-François Rocchi.

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Vos réactions

Portrait de Ridley
28/mars/2014 - 04h48
Soso87 a écrit :

Que du blabla

Comme d'habitude

Portrait de Ridley
28/mars/2014 - 04h48

La bonne blague de l'année

Portrait de francetv
20/mars/2014 - 17h32
dupont200 a écrit :

C'est la grande déception à gôche : si on avait pu mettre Lagarde en examen, juste à 3 jours des élections, ça aurait eu de la gueule smiley

Bon, c'est pas grave :on va essayer de trouver quelque chose sur Sarkozy et son avocat smiley

 

mais tu sait au final je pense a tous ses gens qui ont donné leurs argent pour rembourser la campagne de l empereur sarkosy et qui au final c grâce a son ami copé qui se prenait de l 'oseille en douce pas mal la droite 

ah oui et les écoutes plutôt pas mal comment l'empereur nomme les juges de bordeaux "ces bâtards" qui dit

c est du trés grand niveau ca lol

 

Portrait de Declik
20/mars/2014 - 14h00 - depuis l'application mobile

Vous voulez qu'on vous débarrasse de ses racailles???? ....mdr !