Entre 100 et 200 salariés du groupe Nice-Matin - dont les 16 éditions n'ont pas paru jeudi suite à une nouvelle grève surprise
des ouvriers du livre - ont manifesté jusqu'à la préfecture des Alpes-Maritimes où une délégation a été reçue, a constaté une journaliste de l'AFP.
Entre-temps, le PDG du groupe a indiqué par communication écrite aux salariés que suite à ces deux journées de grève, la situation du groupe lui imposait d'en "tirer toutes les conséquences sociales et juridiques" et qu'il "en exposerai(t) le détail aux représentants du personnel cet après-midi".
Scandant "Hersant (Philippe Hersant, leur actionnaire principal, NDLR), va-t-en!" ou encore "Nice-Matin vivra", les manifestants se sont rendus dès 09H00, sous une pluie glaçante, du siège du groupe jusqu'à la préfecture, groupés derrière une fausse "une" géante du journal où l'on pouvait lire "Il y a le feu, Hersant ne joue pas le jeu".
Les manifestants, dont une majorité d'ouvriers du livre, ont ensuite brûlé un mannequin à l'effigie de Philippe Hersant, alors qu'une délégation intersyndicale représentant toutes les catégories professionnelles du groupe était reçue par le secrétaire général de la préfecture.
Gérard Pitocchi, délégué CGT (majoritaire parmi les ouvriers du livre), a expliqué les grèves surprise de mercredi et jeudi par le fait que "les salariés ne supportent pas qu'après un mois et demi de négociations, on vienne encore faire de la surenchère" en exigeant "encore plus de licenciements que ce qui avait été discuté, encore plus d'efforts des salariés avec une possible
remise en cause de nos salaires, de la réduction du temps de travail".
"Nous attendons de l'Etat qu'il pousse nos deux actionnaires", Philippe Hersant et l'homme d'affaires Bernard Tapie, "à respecter les engagements (d'assurer la trésorerie du groupe, NDLR) qu'ils ont pris devant le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) voilà un an".
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