21/11/2013 10:15

Pour son PDG, SFR "n'a pas besoin de s'adosser à d'autres acteurs"

L'opérateur SFR n'a "pas besoin de s'adosser à d'autres acteurs en France", a affirmé mercredi son PDG Jean-Yves Charlier, alors que des analystes évoquent depuis plusieurs mois un éventuel mariage avec le câblo-opérateur Numericable.

"SFR est parfaitement armé, nous n'avons pas besoin de nous adosser à d'autres acteurs en France pour mener à bien notre stratégie", a déclaré M. Charlier au colloque annuel de l'institut Idate à Montpellier.

Interrogé par des journalistes après son allocution, M. Charlier a indiqué qu'un projet de rapprochement avec Numericable "n'est pas du tout à l'agenda pour nous".

Numericable est récemment entré en bourse, et plusieurs analystes de la place parisienne y voient un préalable à un mariage avec SFR.

"Nous avons déjà deux engagements de mutualisation dans la fibre et le mobile, avec Orange et Bouygues. Avec ces accords, avec nos 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires et notre parc de clients, SFR est un grand opérateur qui a les moyens de sa stratégie sur le moyen et le long terme, sur le mobile et le fixe", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Nous avons la taille critique d'un grand opérateur mono-pays, nous disposons de tous les moyens pour mener à bien nos ambitions", a-t-il ajouté.

Le groupe Vivendi, maison-mère de SFR, a annoncé en septembre un projet de scission qui devrait déboucher sur l'entrée en Bourse de l'opérateur.

"Ce +split+ (scission) pourrait être réalisé dès 2014", a rappelé M. Charlier.

Cette séparation "est un pari fort sur l'avenir. Nous parions sur un renouveau de l'industrie et notre capacité à monétiser les usages, nous parions aussi sur les réseaux à très haut débit", a-t-il assuré.

Concernant les difficultés que rencontre l'industrie des télécoms dans son ensemble en Europe, M. Charlier a estimé que "pour retrouver la croissance, il faut que nous ayons un environnement réglementaire stable et incitatif, qui récompense les investissements".

Selon lui, les pouvoirs publics "doivent être plus visionnaires et favoriser les nouveaux usages et les nouvelles utilisations" d'internet et du mobile.

Enfin, Jean-Yves Charlier a indiqué que "malgré la chute du chiffre d'affaires de l'industrie des télécoms, SFR va continuer d'investir 1,6 milliard d'euros par an dans les nouveaux réseaux".

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