Jean-Marc Ayrault, décidé à "tenir le cap" en dépit des difficultés, a mis en garde vendredi contre "toute spirale de la violence" à la veille de la manifestation à Quimper, et assure qu'à ce stade un remaniement ministériel n'est pas "d'actualité".
En marge d'un déplacement à Moscou, le Premier ministre a abordé la situation politique française au sortir de plusieurs séquences délicates, entre affaire Leonarda et revirements fiscaux, et avant le rassemblement pour l'emploi prévu samedi à Quimper.
"C'est très important de rappeler que la France est un pays démocratique et que le droit de manifester existe", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe, Dmitri Medvedev au sujet de cette manifestation, dont le gouvernement craint qu'elle occasionne des débordements.
"En même temps, on ne peut pas construire si on s'engage dans une espèce de spirale de la violence", a ajouté M. Ayrault, soulignant que la suspension de l'écotaxe "a permis d'apaiser et de construire un espace de dialogue".
Ecartant toute paralysie du pouvoir, M. Ayrault a assuré, lors d'une conversation informelle avec des journalistes, que la majorité gardait "les moyens de poursuivre ce qu'elle a engagé", malgré "les résistances, les conservatismes". "Il y a un cap et nous allons le tenir", martèle-t-il.
Alors faut-il remanier et nommer une équipe resserrée pour donner un nouveau souffle à la majorité? "On en a souvent parlé avec le chef de l'Etat, il n'y a pas d'actualité sur ce point", assure-t-il. Et quand le remaniement interviendra, "vous serez les premiers surpris, comme d'habitude", glisse-t-il aux journalistes.
Les récentes bisbilles au sein de la gauche sur les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale ne sont, selon lui, qu'un épiphénomène. "Ce n'est pas vrai que nous avons une majorité opposante, mais il est légitime que l'exécutif écoute ce que disent les parlementaires". "Parce qu'il y a un débat sur 0,01 point du budget, on dit +c'est tragique!+", balaie-t-il.
"Il n'y aura pas de faille dans la majorité" au moment du vote du budget, assure M. Ayrault.
S'il juge nécessaire de poursuivre la pédagogie sur la politique budgétaire du gouvernement, le problème vient plutôt selon lui du système médiatique actuel où l'on "vit dans l'instant" et où chaque "évènement" doit nécessairement être "commenté". "L'art de la politique, ce n'est pas de commenter au jour le jour", relève le chef du gouvernement.
L'ancien élu local ne redoute pas non plus particulièrement les échéances électorales de 2014, bien que "les élections intermédiaires soient toujours difficiles pour les pouvoirs en place". Quoiqu'il arrive l'an prochain, "le gouvernement ne perdra pas la majorité", rappelle-t-il.
Le récent départ du PS des maires de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et de Fleury-Mérogis (Essonne) ne lui inspire que mépris. "Ce qui est inquiétant, c'est de voir à quel point certains manquent de courage, de sang froid", regrette M. Ayrault. Mais selon lui ces élus n'ont "aucune chance de s'en sortir seuls". En 1993, en pleine déroute électorale du PS, "ceux qui disaient +moi je n'étais pas d'accord avec le gouvernement, alors votez pour moi+, ils se sont fait balayer", rappelle-t-il.
Encore une fois, il appelle la majorité à assumer sa politique et à l'expliquer aux Français. Comme lors des journées parlementaires du PS à Bordeaux en septembre, il dit "assumer les efforts demandés", qui ont surtout concerné "les plus riches". Mais il n'est pas pour autant "question de nous engager dans une politique de +d'abord l'impôt, toujours l'impôt+".
La confiance reviendra, prévoit-il, quand les résultats seront au rendez-vous, en particulier sur l'inversion de la courbe du chômage. "Tant que le chômage n'aura pas entamé sa descente, il y aura ce doute", prévoit-il. Mais de premiers signes encourageants sont apparus, comme la baisse du chômage des jeunes "depuis quatre mois", relève le Premier ministre.
Vos réactions
Mais quel cap Jean-Marc Ayrault
On fonce droit dans le mur
Ce n'est pas gagné pour lui
Paroles paroles ....
Même pas peur, la gendarmerie et la police n'ont même plus les moyens d'intervenir correctement !
L'armée aussi
On dirait qu'il dort sur la photo
Il ne peut plus gouverner avec des reculades à répétition . Les français n'aiment pas qu'on se moque d'eux ! Même si on constate une reprise elle sera bidon. En payant des chômeurs dans les entreprises il est facile de faire reculer le chômage. ! Pour pouvoir avoir raison ils vont virer des chômeurs qui ne chercheront pas de travail ou ils oublieront de les comptabiliser.
ça va être dur là!!!
changer des borgnes pour des aveugles ? vous en êtes bien sur ?
Il met en garde contre toute spirale de violence ? mais avec la violence qu'il créé aux Français avec les multiples taxes et mensonges il devraient balayer devant sa porte mr le bien pensant
Dans Peter Pan il y a l'île des enfants perdus, en France on a le cap du gouvernement perdu!
Tenir le cap, soit, si encore il y en avait un de cap .
Parce que Jean-Marc Ayrault a un cap !! Il se fiche de nous
Si. Zérault a un cap... il suit Grostoumou qui tourne en rond.
et poutant si le gvt ne change pas de cap , il risque dy avoir une forte houle d'ici peu !
Une forte houle peut parfois se transformer en tsunami !
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