14/10/2013 10:38

Le Syndicat national des journalistes appelle les journalistes à "se recentrer sur le coeur" de leur métier

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), réuni cette semaine à Angers pour son 95e congrès, a appelé les journalistes dans sa motion finale à "se recentrer sur le coeur" de leur métier face aux dérives observées, le plus souvent provoquées par les conditions de travail.

"Le SNJ appelle tous les journalistes à se recentrer sur le coeur de leur profession", indique la motion finale qui dresse un véritable réquisitoire contre les conditions de travail rencontrées par de nombreux journalistes: "Les dérives déontologiques, les infos-intoxs et la colonisation de l'espace rédactionnel par les secteurs du marketing et de la publicité mettent à mal, de plus en plus souvent, la qualité de l'information et la crédibilité des journalistes auprès des citoyens".

Par ailleurs, le premier syndicat de journalistes, "qui a fait de la réforme totale et rapide des aides à la presse son but pour sauver des titres et assurer le pluralisme, constate que son analyse, partagée par la Cour des Comptes, les parlementaires et le ministère concerné, n'est pas suivie de l'application des préconisations nécessaires", souligne la motion.

"L'argent public, 1,2 milliard d'euros par an, continue d'être attribué sans les critères indispensables pour répondre à ces objectifs et sans contrôle de son utilisation. La presse, elle, continue de s'enfoncer dans une crise mortelle. +Nice Matin+ risque d'être la prochaine victime", poursuit le texte.

Le syndicat déplore également que "dans presque toutes les formes de presse, le paritarisme est bafoué ainsi que le respect envers les représentants légaux des journalistes".

"Attendu que les employeurs tentent de détourner à leur seul profit, notamment financier, les accords sans en assumer les engagements, le congrès du SNJ a donc décidé vendredi de ne signer aucun accord GPEC (Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences)", indique la motion.

Enfin, le syndicat, qui incite les journalistes "à maîtriser leur temps de travail", relève que "de très nombreux employeurs organisent la multiplication des médias auxquels les journalistes sont priés de collaborer, (...) multiplient les tâches techniques que les journalistes sont censés assumer et ce, au détriment de l'exercice même de la profession".

Anthony Bellanger, journaliste au Courrier de l'Ouest, a été réélu vendredi pour deux ans à la tête du SNJ et de ses quelque 3.000 adhérents.

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Vos réactions

Portrait de DarkAngel
17/octobre/2013 - 07h15

Qu'ils en demandent pas trop smiley