Un représentant de la CGT a raconté à l'AFP avoir refusé de serrer
la main du président de la République en déplacement dans une usine à Issoire
(Puy-de-Dôme) et affirmé avoir été ensuite "provoqué très clairement" par
Nicolas Sarkozy.
"Je n'ai pas serré la main au président de la
République, parce que ça aurait été trahir des millions de salariés qui se sont
battus en 2010 sur la réforme des retraites", a indiqué par téléphone à l'AFP
Christian Lacoste, 47 ans, délégué syndical central à l'usine Alcan d'Issoire.
Ensuite, à l'issue de la rencontre - interdite à la presse - entre la délégation
présidentielle et des représentants syndicaux (FO, CGT et CGC) de l'usine, "il
m'a provoqué très clairement", a assuré M. Lacoste.
Nicolas Sarkozy ayant
affirmé qu'il refusait de dialoguer avec quelqu'un qui ne lui serrait pas la
main, "j'avais pris du recul, je ne bougeais plus, mais en partant, il m'a vu,
il a légèrement dévié de trajectoire, il m'a provoqué, il m'a mis deux coups
d'épaule, en me disant en gros +enlevez-vous de là+", a poursuivi l'élu
syndical.
"Mais je l'ai vu arriver, je le connais, il n'en est pas à son coup
d'essai, j'ai reculé pour éviter le contact, on n'était pas là pour ça, on avait
un message à faire passer, je l'ai fait passer", a expliqué Christian Lacoste,
qui a également remis une lettre ouverte à la délégation du président.
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