Jacques Tati pourra toujours fumer sa pipe: les députés ont décidé,
mercredi en commission, d'exclure le patrimoine culturel d'une application
trop littérale de la loi Evin interdisant toute propagande, directe ou
indirecte, en faveur du tabac.
Les députés de la commission des Affaires
culturelles, ouverte pour la première fois à la presse, ont voté à la
quasi-unanimité une proposition de loi de Didier Mathus et du groupe SRC
(Socialistes, radicaux et citoyens) visant à "adopter une approche plus
souple" de l'application de la loi Evin "afin de concilier les exigences de
la loi votée le 10 janvier 1991 avec la protection de la culture".
M.
Mathus a fait valoir que si l'intention de cette loi était "légitime", elle
avait été interprétée ensuite de "manière extensive". "Au-delà de la
publicité sur le tabac", "ce sont les oeuvres culturelles qui ont été
remises en cause", a-t-il noté.
Les députés ont rappelé plusieurs
exemples de cette application caricaturale comme le timbre, édité par la
Poste en 1996, reproduisant une photo de Gisèle Freund à l'effigie d'André
Malraux, à qui l'on avait ôté la cigarette des lèvres.
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