10/07/2010 14:04

Affaire Bettencourt: Débat sur la liberté de la presse

L'affaire Bettencourt/Woerth se transforme, peu à peu, en un débat très polémique sur la liberté de la presse et le droit à l'information, certains jugeant que la ligne rouge a été franchie, d'autres soulignant que ce droit est un fondement de la démocratie.  

Les virulentes attaques de la majorité et du gouvernement contre les révélations distillées notamment par Mediapart, sont jugées inadmissibles par le monde des médias, mais désormais également par des responsables politiques de tous bords.  

"Méthodes fascistes", "presse des années trente", "graves dérives", "calomnie", les qualificatifs utilisés contre la presse ont été d'une rare violence. Sans citer spécifiquement ni journalistes, ni médias, le Premier ministre François Fillon a quant à lui dénoncé vendredi l'existence de "justiciers auto-proclamés".  

"J'ai vécu des attaques. Je n'en ai jamais vu d'aussi violentes et d'aussi basses", a déclaré Edwy Plenel, fondateur de Mediapart.  


Le débat s'est installé entre tenants d'un accès contrôlé à l'information et ceux qui défendent un respect absolu de la liberté de la presse.  

*"Les attaques de ces derniers jours contre la presse sont à prendre au sérieux", pour Reporters sans frontières (RSF). "La dernière en date, consistant à vouloir rééquilibrer la liberté de la presse et le respect de la vie privée est particulièrement inquiétante et indigne d'un pays démocratique", a estimé l'association de défense des journalistes.  

Pour le Forum des Sociétés de journalistes (réunissant 37 rédactions), "ces propos ne font que traduire la panique qui sévit au sommet de l'Etat et sa volonté de tenter de discréditer, même de la façon la plus odieuse, les médias quand il ne peut les contrôler".   "Les politiques ne peuvent aujourd'hui se contenter de mépriser notre profession au prétexte qu'elle ne donnerait pas les informations que ceux-ci souhaitent diffuser", relève le Groupement des éditeurs de services en ligne (Geste).  

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin considère quant à lui "comme tout à fait dommageable pour la liberté dans notre pays les critiques intempestives qui sont faites à l'endroit de la presse". 

 "Par la virulence des termes employés, l'UMP montre combien l'idée d'une presse libre et indépendante lui est insupportable", déplore la sénatrice Catherine Tasca (PS).

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Vos réactions

Portrait de noel59
26/août/2010 - 19h29

C'est incroyable le "pouvoir" des medias!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c'est à celui qui en ajoutera pour foutre la m....... et destabiliser le gouvernement et plus précisément le Président. c'est scandaleux, mesquin, ridicule et ........................... Franchment nous en avons marre et vous nous "les casser". (Je n'aime pes la vulgarité mais il y a des limites). Au fait que diriez vous ou comment réagiriez vous si un comique se mêlait de vos affaires ??

Portrait de mazou
12/juillet/2010 - 10h58

:shock: Si le comportement des politiciens "en place" était irréprochable, la presse n'en parlerait pas : c'est aussi SIMPLE que ça !

Elle fait son boulot, la presse, point-barre :o

Portrait de stromboli
11/juillet/2010 - 10h17

par contre "le monde des médias" et notamment les syndicats trokistes ne s'interrogent surtout pas sur le fait que Médiapart a "romancé" les propos de la comptable, que l'express a fouillé dans le dossier médical de Johnny, que l'Equipe a sorti en "une" une phrase qu'il n'a jamais dite, que la désinformation est quotienne dans nos journaux, que les journalistes sont politiquement marqués à gauche pour la grande majorité.

Là oui, cela ne les choque pas du tout alors qu'ils commence par être impartiaux dans leurs déclarations et après on verra.

Je rappelle à Mme Tasca que Mme Royal et M Mélanchon et M Bayrou ne se sont pas génés pour dire ce qu'ils pensaient de la presse, est ce que les syndicats et le "monde des médias" est montée à créneau ainsi que Mme Tasca, non c'était le silence radio Alors qu'ils se la ferment aussi.

Quant à Monsieur Villepin, on se demande si ce n'est pas "une taupe" socialiste car pour conseiller la dissolution il fallait être très très con ou bien téléguidé.

Portrait de ageland
11/juillet/2010 - 09h35

je pense que s'ils (les politiciens) attaquent la presse comme cela, c'est qu'il n'y a pas que des mensonges aprés la magouille il y en a toujours eu , ily en aura toujours mais grace à cette "presse faciste" nous arrivons à voir leurs vrais visages

Portrait de Malicious1
11/juillet/2010 - 02h21

Il faut toutefois ne pas écrire n'importe quoi sur Internet, car Suez détient toujours plus de 5% du capital et fait partie du Conseil d'Administration.

Quant aux capitaux du groupe M6, il faut rechercher aussi vers le Luxembourg et l'Allemagne, à travers d'autres sociétés "amies" du président.

Portrait de Ganao
10/juillet/2010 - 14h22

Mais c'est incroyable de lire cela ! S'il n'y avait pas eu d'attaques virulentes...sans preuve...de la presse, il n'y aurait pas eu de réactions jugées inadmissibles par la presse . Quant à ceux qui rejoignent la presse, c'est l'opposition bien entendu...:mrgreen:

Portrait de jité
10/juillet/2010 - 14h17

Suez s'est désengagé du capital de M6, il y a plusieurs années...

Encore la preuve qu'on trouve tout et n'importe quoi sur internet...

Portrait de Malicious1
10/juillet/2010 - 14h08

Il n'y a pas de débat quand les amis personnel d'un chef d'état sont aux ordres :
Bouygues (TF1)
Lagardère (Presse, radio, tv)
Bolloré (TV, presse)
Vivendi (groupe Canal+)
Suez (groupe M6)

Et ce n'est pas le pauvre service public qui pourrait représenter une menace pour lui.

Alors, montrer du doigt le tout petit site web payant Mediapart, c'est surprenant de bêtise !

:roll: