05/07/2010 12:04

Rémy Pflimlin à France TV: les salariés seront "vigilants"

Les syndicats et sociétés de journalistes de France Télévisions, où Rémy Pflimlin n'est pas un inconnu puisqu'il a dirigé France3, ont affirmé lundi qu'ils seront vigilants sur son action à la tête du groupe public, en pleine mutation, et ont redit leur opposition à son mode de nomination.  

- CGT de France Télévisions: "Entre les deux noms qui circulaient (celui d'Alexandre Bompard, le patron d'Europe 1, et celui de Pierre Pflimlin, NDLR), nous préférons que ce soit quelqu'un qui connaisse déjà l'audiovisuel public. Dans l'état d'incertitude où l'on se trouve, cela nous permet de ne pas démarrer à zéro", a déclaré à l'AFP Jean-François Téaldi, porte-parole de la CGT du groupe public (premier syndicat).  

"Soit il vient avec une politique de développement de France Télévisions, il arrête la privatisation de la régie publicitaire, il prend position en faveur du maintien de la publicité en journée et il s'engage à remplacer les 900 départs en retraite, et nous le soutiendrons".  

"Mais s'il vient avec une calculette et qu'il poursuit la privatisation de la régie, il aura la CGT en face de lui", a averti le responsable syndical.   Pour la CGT, la nomination des patrons de l'audiovisuel public directement par l'exécutif constitue "une atteinte à l'indépendance de la presse".  

- Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions: "Les conditions de nomination du nouveau président de France Télévisions constituent un handicap", écrit le syndicat dans un communiqué.  

"La crise qui secoue France Inter a montré très vite les limites de l'indépendance des dirigeants nommés par le président de la République", poursuit le SNJ, qui "ne laissera rien passer sur ce terrain là".  

Il "jugera le nouveau président sur ses actes", alors que l'entreprise "vit depuis deux ans un bouleversement sans précédent". Le SNJ demande notamment le "respect du pluralisme et maintien des rédactions nationales de France télévisions (France 2, France 3, France Ô)".  

- Société des journalistes (SDJ) de France 2: "On l'accueille avec un bienvenue sincère mais vigilant. Il n'y a aucune raison de douter de son professionnalisme dans les médias et la télévision", a déclaré à l'AFP le président de la SDJ, Loïc de La Mornais.  

"Il va y avoir de nombreux défis: la réorganisation du groupe, la question de la publicité en journée (nous plaidons pour son maintien) et un gros combat pour la qualité de l'information", a-t-il souligné.  

Pour la SDJ, "avoir un président de France Télévisions nommé directement par Sarkozy, ça n'est pas lui rendre service", car "chacune de ses décisions - et il y en aura sûrement des bonnes - sera avant tout suspectée de pressions par l'Elsyée".

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Vos réactions

Portrait de Seven45
5/juillet/2010 - 15h35

Même s'il avait désigné le meilleur qui soit et qu'ils en conviennent , ils auraient râler par principe !:roll: