Les syndicats et sociétés de journalistes de
France Télévisions, où Rémy Pflimlin n'est pas un inconnu puisqu'il a dirigé
France3, ont affirmé lundi qu'ils seront vigilants sur son action à la tête du
groupe public, en pleine mutation, et ont redit leur opposition à son mode de
nomination.
- CGT de France Télévisions: "Entre les deux noms qui circulaient (celui
d'Alexandre Bompard, le patron d'Europe 1, et celui de Pierre Pflimlin, NDLR),
nous préférons que ce soit quelqu'un qui connaisse déjà l'audiovisuel public.
Dans l'état d'incertitude où l'on se trouve, cela nous permet de ne pas
démarrer à zéro", a déclaré à l'AFP Jean-François Téaldi, porte-parole de la
CGT du groupe public (premier syndicat).
"Soit il vient avec une politique de développement de France Télévisions,
il arrête la privatisation de la régie publicitaire, il prend position en
faveur du maintien de la publicité en journée et il s'engage à remplacer les
900 départs en retraite, et nous le soutiendrons".
"Mais s'il vient avec une calculette et qu'il poursuit la privatisation de
la régie, il aura la CGT en face de lui", a averti le responsable syndical.
Pour la CGT, la nomination des patrons de l'audiovisuel public directement
par l'exécutif constitue "une atteinte à l'indépendance de la presse".
- Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions: "Les
conditions de nomination du nouveau président de France Télévisions
constituent un handicap", écrit le syndicat dans un communiqué.
"La crise qui secoue France Inter a montré très vite les limites de
l'indépendance des dirigeants nommés par le président de la République",
poursuit le SNJ, qui "ne laissera rien passer sur ce terrain là".
Il "jugera le nouveau président sur ses actes", alors que l'entreprise "vit
depuis deux ans un bouleversement sans précédent". Le SNJ demande notamment le
"respect du pluralisme et maintien des rédactions nationales de France
télévisions (France 2, France 3, France Ô)".
- Société des journalistes (SDJ) de France 2: "On l'accueille avec un
bienvenue sincère mais vigilant. Il n'y a aucune raison de douter de son
professionnalisme dans les médias et la télévision", a déclaré à l'AFP le
président de la SDJ, Loïc de La Mornais.
"Il va y avoir de nombreux défis: la réorganisation du groupe, la question
de la publicité en journée (nous plaidons pour son maintien) et un gros combat
pour la qualité de l'information", a-t-il souligné.
Pour la SDJ, "avoir un président de France Télévisions nommé directement
par Sarkozy, ça n'est pas lui rendre service", car "chacune de ses décisions -
et il y en aura sûrement des bonnes - sera avant tout suspectée de pressions
par l'Elsyée".
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Même s'il avait désigné le meilleur qui soit et qu'ils en conviennent , ils auraient râler par principe !:roll:
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