21/02/2019 16:30

Des grands annonceurs retirent leurs publicités de YouTube après la diffusion d'une vidéo qui accuse la plateforme de faciliter la formation de communautés pédophiles

Nestlé et d'autres grands annonceurs comme Disney ou Epic Games ont retiré leurs publicités de YouTube (filiale de Google), après la diffusion de la vidéo d'un blogueur qui accuse la plateforme de faciliter la formation de communautés pédophiles, selon l'agence Bloomberg.

Le blogueur Matt Watson a posté une vidéo de 20 minutes montrant comment des pédophiles se connectent les uns aux autres et se transmettent des contenus grâce à des liens dans les commentaires sur des vidéos d'enfants, notamment de petites filles pratiquant des activités sportives, comme la gymnastique. Le blogueur estime que l'algorithme de la plateforme facilite ces agissements, en recommandant aux utilisateurs d'autres vidéos similaires, et s'indigne que ces vidéos soient de fait "monétisées", puisque des publicités apparaissent au début ou en vis-à-vis.

"Nous avons immédiatement pris les mesures correspondantes, en supprimant des chaînes et des comptes, en signalant toute activité illégale aux autorités et en désactivant les commentaires sur des dizaines de millions de vidéos incluant des mineurs", a réagi jeudi un porte-parole de YouTube. "Il reste encore des choses à faire, et nous continuons à travailler pour améliorer notre dispositif et être encore plus rapide pour appréhender ces abus", continue-t-il. La plateforme ajoute avoir pris des mesures "au-delà de ce qui avait été signalé", en supprimant des milliers de commentaires inappropriés, en signalant les commentaires illégaux au "Centre national pour les enfants disparus et exploités" et en supprimant "des dizaines de vidéos mises en ligne avec des intentions légitimes mais mettant clairement des mineurs en danger".

Il y a deux ans, plusieurs grands annonceurs, dont Procter &Gamble et AT&T, avaient déjà retiré leurs campagnes de YouTube, quand il était apparu que des publicités étaient adossées à des contenus violents et extrémistes. Le scandale avait fait surgir des débats sur la "brand safety", c'est-à-dire la nécessité pour les marques d'éviter que leurs publicités ne figurent dans un environnement inapproprié.

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