05/02/2019 17:26

Tentative de perquisition à Mediapart: La garde des Sceaux Nicole Belloubet réfute toute "instrumentalisation de la justice" - VIDEO

La garde des Sceaux Nicole Belloubet a réfuté mardi toute "instrumentalisation de la justice" et une "quelconque instruction" donnée au procureur de Paris, au lendemain d'une tentative de perquisition du média en ligne Mediapart, dans le cadre de l'affaire Benalla.

"Non, il n'y a pas d'instrumentalisation de la justice. Je n'utilise pas la justice à des fins personnelles (...). (Le) respect de la loi m'interdit de donner quelconque instruction (à un parquet, ndlr) en matière individuelle", a déclaré Mme Belloubet, répondant lors des questions au gouvernement (QAG) à l'Assemblée nationale à une interpellation du député de La France insoumise (LFI), Ugo Bernalicis. Celui-ci venait de condamner "l'instrumentalisation politique du parquet" et de dénoncer "la justice jupitérienne", évoquant par ailleurs la "panique" de l'exécutif dans l'affaire Benalla, du nom de l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron.
Le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, qui a dressé sur Twitter un parallèle entre les perquisitions visant son parti à l'automne et celle de Mediapart, a crié lors des QAG "et chez moi ? et chez moi ?", se levant de son banc et provoquant des huées dans la majorité. Le parquet de Paris a ouvert lundi une nouvelle enquête préliminaire notamment pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" et tenté de perquisitionner Mediapart, après la diffusion fin janvier d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-employé de LREM et gendarme réserviste, quelques jours après leur mise en examen en juillet pour des violences sur des manifestants le 1er mai.
Cette perquisition, refusée par Mediapart, a été unanimement dénoncée par l'opposition. Le média en ligne a annoncé mardi avoir en revanche remis "sept enregistrements, dont un inédit" à la justice. Cette remise est "une très bonne chose, je crois, pour que toute la vérité soit faite dans cette affaire", a estimé Nicole Belloubet.

La garde des Sceaux a dit son "attachement" à la liberté de la presse et à la protection du secret des sources, ainsi qu'à ce que la justice "ne fasse pas de manière systématique l'objet de dénigrement". "Monsieur le député, ne vous en déplaise, Paris n'est pas Caracas", a-t-elle dit au député Ugo Bernalicis et de Jean-Luc Mélenchon, soutien de Nicolas Maduro, que 19 pays européens ne reconnaissent plus comme président du Venezuela, en proie à une grave crise politique.

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Vos réactions

Portrait de Spooky
6/février/2019 - 07h46

Mediapart dérange il faut croire, plus ça va plus le mot liberté, dans le respect d'autrui bien sûr,n'a de sens dans ce pays. 

Portrait de MICMAH458
5/février/2019 - 18h55

"En même temps", on ne pouvait pas s'attendre à ce que cette dame âgée, coiffée comme ma grand'mère, dise le contraire...

Portrait de fritt
5/février/2019 - 18h26

Et dire qu'une majorité de Français a donné une large majorité à ça !!! smiley

 

Portrait de jpapoo
5/février/2019 - 17h59

Mais oui, il n'y a pas  "instrumentalisation de la justice" & pendant ce temps là, la marmotte enveloppe le chocolat dans le papier d'alu