25/11/2018 10:01

Deux journalistes du quotidien régional Midi Libre ont déposé plainte pour des coups portés par des "gilets jaunes"

Deux journalistes du quotidien régional Midi Libre ont déposé plainte samedi à Béziers (Hérault) pour dégradation de l'agence locale et des coups portés par des "gilets jaunes" sur l'un d'eux, a déclaré à l'AFP Olivier Biscaye, rédacteur en chef. Environ 300 "gilets jaunes", qui s'étaient donnés rendez-vous devant le théâtre de Béziers, ont fait une halte au niveau de l'agence biterroise du quotidien régional, en plein centre-ville, accusant le média d'être "à la botte du gouvernement" et "vendu à Macron", rapporte dans un communiqué la Sojomil (société des journalistes de Midi Libre).

Constatant l'arrivée des "gilets jaunes", le chef d'agence, Guilhem Richaud, est sorti pour échanger avec eux, après avoir fermé la porte de l'agence derrière lui. Les débats se sont envenimés et l'un des journalistes de l'agence, Jean-Pierre Amarger, présent aux côtés de Guilhem Richaud, a été bousculé par les manifestants, selon Olivier Biscaye. Cinq manifestants ont suivi M.Amarger dans les étages de l'agence, a indiqué ce dernier à l'AFP, ajoutant "Ils m'ont donné des coups dans la tête et dans le dos en m'insultant". La poignée de la porte a été cassée lorsque certains ont essayé d'entrer en force dans les locaux, ajoute la Sojomil. "Je condamne toutes ces dérives et ces actes odieux auprès de la rédaction", a déclaré Olivier Biscaye à l'AFP. "Le travail que nous faisons est libre et indépendant. On a donné la parole à tout le monde depuis plusieurs semaines, à la fois les pro et les anti gilets jaunes, les institutionnels". L'incident est survenu alors que le maire de Béziers, Robert Ménard (app. RN), entretient des relations "très tendues" avec l'agence de Midi Libre Béziers, souligne Fabienne Albert, responsable du service agglomération de Montpellier et membre du bureau de la Sojomil.

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