12/10/2018 08:31

Les salariés du groupe Ouest-France ont à nouveau débrayé alors que la direction a présenté un projet de 56 suppressions d'emploi

Les salariés du groupe Sipa Ouest-France ont à nouveau débrayé jeudi, jour de réunion de plusieurs instances de représentation du personnel, tandis que la direction prône une "large concertation" pour élaborer un nouveau projet.

Quelque 270 journalistes, majoritairement de Ouest-France, premier quotidien de France, mais aussi de Presse Océan et du Courrier de l'Ouest se sont rassemblés à Angers et Rennes pour protester contre le projet contesté de réorganisation des rédactions qui se traduirait, selon un premier projet de la direction présenté le 13 septembre, par 56 suppressions d'emploi.

Un appel à la grève avait été lancé par l'intersyndicale (CGT, CFDT, SNJ) alors que se tenaient deux réunions des comités d'entreprise (CE) et des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) des Journaux de Loire à Angers et de Ouest-France à Rennes, dont un CE extraordinaire en présence de l'inspection du travail. La direction du groupe envisageait de "mutualiser" les contenus des quatre quotidiens du groupe, aujourd'hui concurrents.

Mais face à l'ampleur de la contestation, historique à Ouest-France, elle avait annoncé fin septembre sa volonté de "faire évoluer" son projet en ouvrant une concertation. L'intersyndicale a fustigé jeudi une "direction en pleine confusion", qui "refuse de tenir un langage clair", position face à laquelle "les élus ont unanimement décidé de ne pas entendre la présentation du projet de +concertation+".

"D'ici là, nous déconseillons aux collègues de participer à d'éventuels +ateliers participatifs+ proposés par la direction, alors que les dés sont fortement pipés", selon l'intersyndicale. Les syndicats ont également appelé l'ensemble de la rédaction à se réunir le 10 novembre en assemblée générale afin de débattre de la stratégie à adopter.

"Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup", a résumé auprès de l'AFP Alain Guyot, délégué syndical SNJ, évoquant une réunion "confuse" au siège du groupe à Rennes.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions