19/08/2018 07:31

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué une loi controversée de "lutte contre la cybercriminalité"

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promulgué une loi controversée de "lutte contre la cybercriminalité", selon le Journal officiel publié samedi, au moment où Internet est dans le collimateur du régime. Les organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement les violations des libertés par le régime du président Sissi, notamment sur la Toile.

En vertu de la nouvelle loi, les autorités pourront bloquer, par l'intermédiaire d'un juge, tout site dont le contenu constitue, selon elle "une menace pour la sécurité nationale" ou pour "l'économie nationale".

Plus de 500 sites d'informations ou d'ONG sont actuellement bloqués en Egypte, selon l'Association pour la liberté de pensée et d'expression (AFTE), basée au Caire. Les organisations ou personne visées par une mesure de blocage, tout comme le parquet, pourront faire appel. La nouvelle loi prévoit aussi une peine de prison d'un an et une amende de 50.000 à 100.000 livres égyptiennes (environ 2.440 à 4.885 euros) pour "toute personne qui accède délibérément ou par erreur, et sans raison valable, à un site, un compte privé ou un système informatique dont l'accès est interdit".

Au moins deux ans d'emprisonnement et 100.000 livres égyptiennes d'amende (4.885 euros) sont également encourus par "tous ceux qui créent, dirigent ou utilisent un site ou un compte privé dans le but de commettre ou faciliter la commission de crimes punis par la loi".

Une peine de prison ferme est nécessairement prononcée si la commission des crimes mentionnés dans la loi vise notamment à "violer l'ordre public", "porter atteinte à la sécurité nationale" ou encore "nuire à l'unité nationale et la paix sociale".

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Vos réactions

Portrait de Martino Martin
19/août/2018 - 11h19

La France aussi a de telles lois pour bloquer des sites qui bousculent les intérêts ou le moeurs locales.

Portrait de Karma Level
19/août/2018 - 08h38

Retour à la case départ avec une nouvelle dictature.