20/05/2018 11:00

Accusé de laisser proliférer la désinformation, Google se lance dans une vaste refonte de ses "News" avec l'intelligence artificielle

Accusé de contribuer au déclin de la presse et de laisser proliférer la désinformation, Google s'est lancé dans une vaste refonte de ses "News", avec, en guest star, l'intelligence artificielle. Des mesures qui laissent les experts mitigés.

Le but affiché par le géant technologique est double: aider les médias à trouver des abonnés et limiter les effets pervers des algorithmes, qui ont tendance à ne faire apparaître en priorité que certains médias ou sujets. Avec comme but de casser la "bulle" ("filter bubble") ainsi créée, prisme qui a tendance à entretenir le lecteur dans ses convictions plutôt que de lui ouvrir des horizons.

Grâce à l'intelligence artificielle, la nouvelle application Google News "fait apparaître les actualités qui vous intéressent provenant de sources fiables tout en vous offrant un éventail complet des points de vue sur les événements", a promis le numéro un de Google Sundar Pichai, en dévoilant en détails cette nouvelle version au début du mois. Elle "se sert du meilleur de l'intelligence artificielle pour dénicher le meilleur de l'intelligence humaine, l'excellent journalisme effectué par les reporters à travers de monde", assure le chef du projet, Trystan Upstill, selon lequel "un débat productif suppose que tout le monde ait accès à la même information".

Google, qui entretient des relations pour le moins difficiles avec la presse, a multiplié ces derniers mois les annonces destinées à les apaiser. Comme Facebook, il est à la fois accusé de laisser proliférer les "fake news", de laisser trop de contenus en accès gratuit et de capter l'essentiel des recettes publicitaires en ligne.

L'application propose donc des articles personnalisés ("Pour vous") mais aussi des actualités importantes ("A la une"), et de favoriser les sources "fiables", de façon à briser la fameuse "filter bubble". Certains spécialistes se disent néanmoins sceptiques à l'idée de laisser toujours plus de machines effectuer le tri des contenus.

"Il existe depuis longtemps un fantasme à propos des articles choisis (via des algorithmes) de façon personnalisée", estime Meredith Broussard, qui enseigne le journalisme à la New York University. "Personne n'y est jamais parvenu. Je pense que ceux qui conçoivent les actualités et les éditeurs de page d'accueil (internet) font déjà du bon travail pour ce qui est de faire le tri", dit-elle.

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Vos réactions

Portrait de chelougege
20/mai/2018 - 14h09

l'intelligence artificielle !! mdr que du code de développeurs pleins d'acné , ils sont pas dans la merde

Google c 'est de la daube