15/05/2018 13:04

Pour Benoît Hamon, la programmation de "L'Emission politique" diffusée jeudi sur France 2 "jette un doute sur la neutralité du service public"

L'ex-candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon a protesté auprès de la présidente de France Télévisions contre la programmation de L'Emission politique jeudi, à laquelle il n'a pas été invité, estimant qu'elle "jette un doute extrêmement regrettable sur la neutralité du service public".

"Votre programmation jette un doute extrêmement regrettable sur la neutralité du service public, et alimentera les soupçons que nos concitoyens nourrissent envers leurs médias publics", écrit Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations après la présidentielle, dans une lettre adressée à Delphine Ernotte rendue publique mardi.
L'Emission politique proposera jeudi pour son dernier numéro de la saison un format inédit avec des interviews successives de responsables des cinq principales formations politiques du pays, Christophe Castaner (La République en Marche), Olivier Faure (Parti socialiste), Marine Le Pen (Front national), Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise) et Laurent Wauquiez (Les Républicains).
L'Emission politique voulait au départ organiser un grand débat entre les leaders des principaux partis, mais face au refus de certains responsables politiques invités, elle a changé de formule avec des interviews séparées des différents intervenants. "Sous la pression du parti du président de la République, le débat initialement prévu a été modifié en une succession d'interviews et certains invités envisagés ont finalement été mis à l'écart", accuse Benoît Hamon.

Déplorant que son mouvement Générations soit "tenu à l'écart", il juge qu'il aurait "été logique" d'inviter "l'un des cinq candidats ayant rassemblé
le plus de suffrages lors de la dernière présidentielle", ou "d'inviter la force politique qui, de l'avis général, a porté le plus d'idées innovantes
depuis plus d'un an maintenant". "Pourquoi encore n'inviter aucun représentant de l'écologie politique?", demande-t-il.

"Nous souhaitons que vous leviez au plus tôt les doutes en rétablissant le pluralisme parmi les invités (...) sauf à croire que (...) le parti présidentiel vous impose désormais ouvertement ses choix", conclut la lettre à Mme Ernotte, co-signée par Claire Monod et Guillaume Balas, coordinateurs de Générations.

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