22/01/2018 14:26

Le CSA annonce qu'il prendra une décision concernant l'avenir du patron de Radio France le 31 janvier prochain

Le CSA, qui a engagé une procédure pouvant conduire à l'éviction du PDG de Radio France Mathieu Gallet après sa condamnation pour favoritisme, a annoncé lundi qu'il entendrait le dirigeant dans une semaine, le 29 janvier, et prendrait sa décision le 31. Mathieu Gallet a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 20.000 euros pour "favoritisme" lorsqu'il dirigeait l'INA (Institut national de l'audiovisuel), entre 2010 et 2014. Le patron de Radio France a fait appel de ce verdict et a exclu de démissionner. Mais la ministre de la Culture Françoise Nyssen avait appelé le dirigeant et le CSA à "tirer les conséquences" de sa condamnation, en jugeant que son maintien à la tête de Radio France n'était pas "acceptable".

Dans un communiqué publié lundi, le CSA a détaillé le calendrier de la procédure. Il auditionnera Mathieu Gallet le lundi 29 janvier à 11H00. En outre, le régulateur précise qu'il prendra connaissance des contributions écrites qui lui seraient adressées avant ce mercredi, pour qu'elles soient transmises à Mathieu Gallet dès réception. Le CSA prendra ensuite sa décision lors de son assemblée plénière du 31 janvier. Mathieu Gallet avait été poursuivi pour avoir favorisé deux sociétés de conseil, qui avaient reçu plus de 400.000 euros lorsqu'il était à la tête de l'INA. Le patron de Radio France avait prévenu avant même le verdict qu'il ne démissionnerait pas de la présidence du groupe public et irait jusqu'au bout de son mandat, qui expire en mai 2019.

La procédure ouverte par le CSA s'appuie sur l'article 47-5 de la loi "Léotard" de 1986, qui lui donne le pouvoir de révoquer les dirigeants du service public audiovisuel, "par décision motivée". Le président du CSA, Olivier Schrameck, avait souligné fin novembre qu'une éventuelle condamnation du patron de Radio France constituerait une situation qui n'avait "pas de précédent". L'article 47-5, avait-il rappelé, n'a jamais été utilisé jusqu'à présent, et en outre, la loi de 2013 qui a confié au CSA ce pouvoir de révocation, "ne prévoit aucun critère".

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