08/12/2017 10:00

Le PS sera "vigilant" sur le devenir de l'audiovisuel public, que le président de la République souhaite réformer, affirmé le député PS Boris Vallaud

Le PS sera "vigilant" sur le devenir de l'audiovisuel public, que le président de la République souhaite réformer, a affirmé le député PS Boris Vallaud. "Le chef de l'Etat, le ministre de la Culture ont le droit d'avoir une opinion sur le service audiovisuel public. Je ne partage pas cette opinion", a déclaré M. Vallaud, invité à réagir sur des propos prêtés au président de la République, au cours d'une réunion avec des députés de la majorité, selon lesquels l'audiovisuel public serait une "honte".

"Je n'étais pas à cette réunion (...) Si (ces propos) ont été tenus avec cette dureté-là, je les trouve inconvenants et excessifs et pas très respectueux de ceux qui à France Télévision travaillent, font des magazines, des programmes qui sont de qualité", a poursuivi le députés des Landes, invité de l'émission L'Epreuve de vérité de Public Sénat en partenariat avec l'AFP, Radio Classique et Les Echos. "Moi je me battrai pour qu'on ait une information et des magazines d'information indépendants et qui aient les moyens de leur indépendance. Il y a eu un certain nombre de préoccupations sur ces sujets-là, ce sont des sujets sur lesquels on sera vigilant" notamment "dans l'hémicycle", a dit M. Vallaud, dans une allusion à des menaces pesant sur les émissions emblématiques "Envoyé spécial" et "Complément d'enquête".

Interrogé sur l'entrée au gouvernement de l'ex-député PS Olivier Dussopt, M. Vallaud s'est aussi montré très critique. "Ce que dit Olivier Dussopt m'intéresse assez peu (...) moi ce qui m'intéresse c'est ce que dit ce débauchage de la façon dont l'exécutif, considère le parlement, considère les oppositions. Eh bien dans cette forme d'attrition du débat démocratique, de disqualification des oppositions, c'est une pierre supplémentaire qui ne grandit pas ceux qui ont pris cette décision-là. Moi le cynisme en politique je n'ai jamais trouvé que c'était une vertu", a-t-il commenté. M. Vallaud s'est montré plus enthousiaste sur la politique internationale de M. Macron: "Je crois qu'on peut convenir qu'en effet il donne de la puissance à la parole française sur la scène internationale", a-t-il admis, notant une continuité entre les chefs de l'Etat français sur le sujet

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