05/11/2017 16:30

Affaire russe: Twitter, Facebook et Google se font taper sur les doigts par le Congrès américain

Un ultimatum a été donné aux géants d'internet par le Congrès américain. Lors de leur convocation pour s'expliquer sur les problèmes d'ingérence russe sur les réseaux sociaux lors des élections présidentielles américaines de 2016, le Congrès a expliqué à Facebook, Twitter et Google qu'ils devaient trouver une solution pour interdire à la propagande russe d'exploiter leurs services pour influencer l'opinion. Si Facebook, Twitter et Google n'y arrivent pas, le Congrès les a menacé d'avoir recours à la loi.

Ainsi, la sénatrice Dianne Feinstein a pris à parti les trois groupes informatiques en leur expliquant que "c'est à vous d'agir, sinon nous agirons". 

La sénatrice démocrate représente la Californie où est implantée la Silicon Valley. Pourtant, elle dénonce des réponses "vagues", leur demandant une réaction face "à ce qui pourrait être le début d'une cyberguerre". Les démocrates ont proposé une loi forçant les sites internet à répondre aux règles strictes soumises aux chaînes de télévision en matière de publicité politique.

Les trois géants d'internet, qui préféreraient ne pas être contraints par une loi, ont affirmé que l'intelligence artificielle et une augmentation des acteurs humains seraient la solution pour détecter tout message suspect.

La rencontre a duré trois heures. Les trois groupes convoqués se sont défendus en expliquant que l' "Internet Research Agency", une organisation utilisant de faux comptes sur les réseaux sociaux pour propager de la propagande, publiait surtout de fausses informations concernant les brutalités policières, l'Islam, les armes, l'immigration et le racisme. Selon eux, l'organisation malfaisante ne s'est pas beaucoup intéressée à Donald Trump et à Hillary Clinton.

Enfin, des sénateurs républicains ont tenu à souligner que l'ingérence russe, qui a acquit du contenu publicitaire pour 50 000 dollars sur Facebook, représente une proportion négligeable des messages vus par les américains sur les réseaux sociaux. Selon le représentant de Facebook Colin Stretch, Hillary Clinton et Donald Trump avaient achetés pour 81 millions de dollars de contenus publicitaires avant les élections présidentielles américaines de 2016.
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