18/03/2017 07:16

La filiale britannique de Havas annonce qu'elle retire ses publicités de Google et YouTube dans ce pays

La filiale britannique de Havas a annoncé qu'elle retirait ses publicités de Google et YouTube dans ce pays après une polémique sur des bannières et vidéos publicitaires placées sur des contenus inappropriés ou choquants, une décision contestée par le PDG de la maison mère Yannick Bolloré.

"Cette décision ne correspond pas du tout à la position du groupe" qui n'en a pas été tenu au courant et "qui a un partenariat très fort avec Google", a indiqué à l'AFP le PDG du groupe Havas, Yannick Bolloré.

"A titre personnel, je trouve ça très bien de proposer aux clients au cas par cas" de retirer des publicités, "mais je trouve ça un peu extrême de le faire à leur place", a-t-il poursuivi.

Selon lui, le groupe va mener une investigation "pour essayer de comprendre ce qui s'est passé dans notre filiale UK".

Havas compte parmi ses clients en Grande-Bretagne l'opérateur de télécommunications O2, la BBC, le vendeur de pizzas Dominos ou le groupe automobile Hyundai Kia. Un peu plus tôt, la filiale britannique de Havas avait indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP que "le groupe Havas Royaume-Uni a(vait) pris la décision pour ses clients britanniques de faire une pause dans tous ses investissements sur YouTube ou Google", faute d'avoir trouvé un accord avec le géant du numérique.

La vente et l'achat d'espaces publicitaires sur Google ou sa filiale de vidéo Youtube n'est pas réalisé par des humains mais par un système automatisé basé sur des algorithmes.

Google assure filtrer les contenus sur lesquels sont placés les publicités mais n'est pas à l'abri de failles.

Réagissant à cette décision de Havas UK, Robert Thomsom, directeur exécutif du groupe de médias News Corp du magnat australien Rupert Murdoch a déclaré qu'il était temps pour les publicitaires de "revenir aux fondamentaux du métier pour protéger leurs marques de dommages importants et s'éviter de se retrouver involontairement associés à de potentielles activités criminelles, comme le soutien à des groupes extrémistes ou la pornographie".

Le journal The Guardian, la BBC et le gouvernement britannique ont également annoncé qu'ils retiraient leurs publicités de YouTube et Google.

Des publicités pour le Guardian avaient été placées sur des contenus extrémistes comme des vidéos d'Américains suprématistes ou d'un prêcheur islamiste controversé, a indiqué le journal en annonçant sa décision sur son site.

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Vos réactions

Portrait de Soso87
31/mars/2017 - 00h21
Jarod26 a écrit :
C'est une goutte d'eau pour Google
+5
Portrait de Soso87
31/mars/2017 - 00h21
Je ne vais pas m'en plaindre