Le géant français de l'affichage publicitaire JCDecaux ne pourra pas comptabiliser le nombre de personnes passant devant ses panneaux publicitaires sur l'esplanade de la Défense en captant leurs données mobiles, a décidé le Conseil d'État qui valide ainsi une décision antérieure de la Cnil La plus haute juridiction administrative avait été saisie par le groupe français après le refus signifié par la Commission nationale informatique et libertés (Cnil), en juillet 2015 d'autoriser une telle méthode, qui devait être testée sur une durée de quatre semaines.
Dans sa décision, le Conseil d'État a rejeté l'ensemble des demandes de JCDecaux, entérinant donc la décision de la Cnil. Contacté par l'AFP, JCDecaux n'avait pas répondu aux sollicitations dans l'immédiat.
Saisie le 4 février 2015 d'une demande d'autorisation par le groupe afin de réaliser son expérimentation, la CNIL avait décidé, six mois plus tard, de la refuser, au motif que la collecte de données se ferait "à l'insu des personnes qui ne disposeraient pas de la possibilité d'exercer leurs droits".
La Commission avait également pris en compte "les risques présentés par le traitement et les garanties apportées pour le respect des droits des personnes" pour justifier sa décision, dont JCDecaux avait donc décidé de faire appel auprès du Conseil d'État.
Le géant français envisageait d'installer, durant une période de test de quatre semaines, des boîtiers wifi sur plusieurs panneaux publicitaires installés sur l'esplanade de la Défense afin de capter les données mobiles des passants et ainsi mesurer précisément le nombre de personnes passant à proximité.
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