26/11/2016 08:19

Portrait: Fidel Castro a mené une révolution qui a inspiré des mouvements gauchistes à travers le monde - Regardez

Célèbre pour ses discours enflammés pouvant durer des heures, l'infatigable Fidel Castro a mené tambour battant une révolution qui a inspiré des mouvements gauchistes à travers le monde.

"Le socialisme ou la mort": voilà ce qu'il opposait encore, au début des années 1990, à l'effondrement du communisme en Europe de l'Est.

Malgré ses postures, il se disait allergique au culte de la personnalité et a toujours refusé que des statues soient élevées en son honneur ou que son nom soit donné à des rues.

Pourtant, une grande partie de la population cubaine vouait un véritable culte à "Fidel".

Face à la dégradation de la situation économique et à la baisse du niveau de vie des Cubains, sur fond d'économie dirigiste, il avait dû introduire des réformes nécessaires au salut de son île, menacée de banqueroute.

C'était le début de la "période spéciale".

Officiellement né dans le village de Biran, près de Mayari, dans l'est de Cuba, le 13 août 1926 - certains biographes situent sa naissance un an plus tôt

Castro est le fils d'un immigré espagnol ayant fait fortune dans la culture de la canne à sucre. Enfant, il est fasciné par les grandes figures de l'Histoire, notamment Alexandre le Grand.

Après une scolarité catholique chez les jésuites, il étudie le droit à La Havane, où il prend part à une vie politique parfois violente. Il s'engage rapidement dans des activités clandestines visant au renversement de la dictature de droite de Fulgencio Batista.

En 1953, l'attaque de La Moncada, une caserne de l'armée cubaine à Santiago de Cuba, lui vaut d'être condamné à trente ans de prison. Bénéficiant d'une amnistie, il est libéré dès 1955 et gagne le Mexique, où il prépare l'invasion de l'île avec d'autres exilés cubains.

En décembre 1956, Castro et 81 compagnons d'armes regagnent l'île à bord du Granma. Le débarquement tourne à la catastrophe.

Seuls douze "barbudos", dont Castro, son frère et Ernesto "Che" Guevara, parviennent à gagner le maquis de la Sierra Maestra. Ils n'ont en tout et pour tout que sept fusils. Mais ils parviennent à rassembler autour d'eux les mécontents.

En 1958, les rebelles repassent à l'offensive - cette fois avec succès. Le 1er janvier 1959, Batista quitte précipitamment Cuba et un gouvernement provisoire est formé où Castro, à l'âge de 32 ans, devient chef des forces armées, puis Premier ministre.

Une fois arrivé au pouvoir, il entreprend de faire de Cuba une puissance non-alignée. Son projet: une révolution politique, économique et sociale.

Par ses choix radicaux, il s'aliène Washington, qui suspend en 1961 ses relations diplomatiques avec La Havane. Naturellement, Castro se tourne vers Moscou. Il autorise en octobre 1962 l'installation sur son sol de missiles soviétiques.

La confrontation qui s'ensuit avec les Etats-Unis, alors dirigés par John Kennedy, conduit le monde au bord d'un conflit mondial. Washington imposera alors à l'île un strict embargo économique, qui dure encore aujourd'hui.

Dès le début, l'aversion des Américains pour ce régime si opposé à leurs conceptions politiques les conduit à comploter contre Castro.

En 1961, plus d'un millier d'exilés cubains entraînés par la CIA débarquent dans la baie des Cochons. L'opération est un échec cuisant mais les services secrets continuent de réfléchir à des moyens - plus ou moins sérieux - de l'éliminer. Un rapport spécial du Sénat américain, en 1975, révèle que les services secrets américains ont envisagé un temps de verser dans ses chaussures un produit chimique qui déclencherait la chute de sa barbe, ce qui aurait grandement entamé son charisme.

Parmi les autres subterfuges envisagés: lui faire livrer des cigares empoisonnés, ou placer un coquillage bourré d'explosifs sur son lieu de plongée habituel. Castro affirme avoir survécu à 600 projets d'assassinats ourdis par la CIA ou les nombreux exilés cubains réfugiés aux Etats-Unis.

Mais en envoyant près de 20.000 médecins cubains soigner les plus pauvres, d'abord au Venezuela, puis jusqu'au Pakistan, en Indonésie et au Timor-Oriental, le dirigeant cubain a su se créer des alliés fidèles.

Pour la jeunesse altermondialiste, Castro et le "Che", mort en 1967 en Bolivie, sont devenus des icônes de la révolution.

Mais dans son propre pays, Castro est accusé par ses opposants d'avoir soumis les onze millions de Cubains à la pauvreté collective dans un Etat policier. Avant de se retirer, Fidel Castro avait tenté de répondre aux insuffisances les plus criantes du régime - logements délabrés, transports publics insuffisants, coupures d'électricité, corruption - tout en refusant de laisser s'exprimer ses détracteurs.

L'argent et le pétrole à bas coût fournis par son ami vénézuélien Hugo Chavez ainsi que les prêts chinois avaient un moment permis au régime cubain de garder la tête hors de l'eau.

Depuis le passage du témoin à son frère, après une lourde opération à l'intestin en 2006, il publiait des chroniques dans la presse cubaine mais apparaissait très rarement en public.

Pour le "comandante" affaibli, le survêtement avait remplacé le treillis militaire. Fidel Castro a eu au moins neuf enfants, dont cinq fils de sa deuxième épouse Dalia Soto del Valle.

Son fils aîné, Fidel Castro Diaz-Balart, est un spécialiste du nucléaire formé en Union soviétique. Sa fille Alina Fernandez a fui Cuba en 1993 et a multiplié depuis lors les critiques contre son père.

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Vos réactions

Portrait de Soso87
9/décembre/2016 - 06h09
Mirolivan a écrit :

C'était un dictateur qui a plongé son peuple dans la misère et l'opression pendant des décennies.

 

Point

+5
Portrait de Soso87
9/décembre/2016 - 06h09
VraiSimplet a écrit :

Il va rejoindre Hitler et Staline !

ça fait peur tout ce monde
Portrait de Soso87
9/décembre/2016 - 06h09
On ne va pas le regretter