22/11/2016 13:07

David Hamilton, accusé de viol, veut porter plainte pour diffamation

Le photographe britannique David Hamilton a annoncé mardi son intention de déposer plainte pour diffamation à la suite des accusations de viol portées par plusieurs femmes, dont l'animatrice Flavie Flament, qui fait état dans un livre d'abus sexuels subis pendant des séances photo alors qu'elle était mineure.

"Aujourd'hui, je ne fais l'objet d'aucune poursuite. Nous sommes au-delà de ma présomption d'innocence. Je suis innocent et doit être considéré comme tel", a affirmé le photographe de 83 ans, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"L'instigatrice de ce lynchage médiatique cherche son dernier quart d'heure de gloire. Par la diffamation. Je déposerai plusieurs plaintes dans les jours à venir", a-t-il ajouté.

Joint au téléphone par l'AFP, le Britannique a assuré n'avoir rien à se reprocher. "Je n'ai rien fait", a-t-il affirmé, tout en confirmant avoir pris en photo Flavie Flament "il y a 29 ou 30 ans". "Je lui ai fait passer un essai et la photo que j'ai faite a été publiée", a ajouté l'artiste connu pour ses photos floues à l'érotisme soft mettant souvent en scène des jeunes filles en fleurs. Dans son livre "La consolation" (JC Lattès), Flavie Flament révèle avoir été violée il y a près de 30 ans, par un photographe connu, dont elle ne dévoile pas le nom. Après la parution de son livre, d'autres femmes ont témoigné dans la presse, sous pseudonyme, et ont affirmé avoir subi le même sort pendant leur adolescence.

Vendredi, dans l'Obs, l'animatrice sur RTL a fini par dévoiler le nom de son agresseur présumé. "L'homme qui m'a violée lorsque j'avais 13 ans est bien David Hamilton", affirme-t-elle dans un entretien filmé. "Je n'avais pas le droit de citer le nom de David Hamilton dans mon ouvrage parce que (...) la prescription aujourd'hui condamne doublement les victimes de viol", explique l'animatrice de 42 ans, évoquant les risques d'être poursuivie pour diffamation.

Actuellement, la prescription pour les viols est de 20 ans après la majorité de la victime, de 10 ans pour les agressions sexuelles. Ces accusations ont relancé le débat sur la prescription des crimes sexuels sur mineurs. Revoir les délais, "il faut y réfléchir, il faut y travailler", avait estimé mi-octobre la secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel.

La ministre Laurence Rossignol (Familles, Enfance et Droits des femmes) a annoncé mardi avoir confié à Flavie Flament une mission de consensus sur les délais de prescription. L'animatrice a accepté, a indiqué la ministre sur les ondes de RTL.

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Vos réactions

Portrait de Fakrys
22/novembre/2016 - 13h13

le soucis est qu'il y a plusieurs plaignantes mais cet enfoiré sait qu'il a dépassé le délai de prescription et qu'on ne peut plus rien contre lui !

quelle honte ! Mais lui peut faire condamner: où va t'on si le coupable reste impuni et les victimes sont elles punies, une nouvelle fois ?!