19/04/2016 12:29

Les intermittents du spectacle appellent à une forte mobilisation les 25 et 28 avril prochains

Les intermittents du spectacleréunis lundi soir en Assemblée générale au Théâtre de la Ville à Paris ont appelé à une forte mobilisation les 25 et 28 avril prochains, alors que s'achève la négociation interne à la profession sur leur futures conditions d'indemnisation chômage.La forte affluence à Paris (plus d'un millier de participants) et lors de 19 assemblées générales en région montre que la mobilisation n'a pas faibli depuis les premières assemblées générales il y a 15 jours. 

La profession du spectacle doit tenir le 25 avril une ultime séance de négociation pour parvenir à un accord, qui doit être soumis à la négociation générale de la Convention chômage lors de la séance du 28 avril. 

La CGT Spectacle et la coordination des intermittents et précaire appellent à une mobilisation le 25 avril à 17H00 devant le ministère du travail où se tient la négociation interne à la profession, puis le 28 avril à 13H00 devant le Medef qui héberge les discussions de la convention chômage. Cette deuxième manifestation se joindra ensuite à la mobilisation contre la Loi Travail, qui démarre à 14H00 de Denfert-Rochereau. 

Depuis la dernière crise en 2014, la loi laisse aux employeurs et salariés du secteur culturel le soin de négocier leur régime particulier, mais dans le cadre d'un budget assigné par la négociation paritaire de l'assurance chômage. 

Ce "cadrage financier" proposé par le Medef et signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC (syndicats minoritaires dans le spectacle) impose un effort global de 185 millions d'euros d'économies en année pleine d'ici à 2018 aux intermittents, mais suggère que l'Etat en compense une partie, à hauteur de 80 millions. 

Ce cadrage a été jugé "inacceptable" par la CGT et la Coordination. "Il ne s'agit pas seulement de passer l'été en mettant la main à la poche", a indiqué Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT-Spectacle, "l'assurance chômage doit rester dans le cadre de la solidarité interprofessionnelle". Pour Samuel Churin, porte-parole de la coordination, "la compensation par l'Etat est une bombe à retardement, cela signifie quitter la solidarité interprofessionnelle pour aller vers une caisse autonome (du spectacle) et ça, c'est la mort". 

La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a qualifié de "provocation" la lettre de cadrage tout en soulignant que "L'Etat ne laissera pas tomber les intermittents", tandis que le cabinet du Premier ministre Manuel Valls a laissé entendre que l'Etat était prêt, "le cas échéant" et de façon "provisoire", à financer une partie des économies. 

Les intermittents ont pris la parole lors de la conférence de presse du Festival de Cannes le 14 avril, annonçant que "Le Medef a la responsabilité de la bonne tenue des festivals, ce serait dommage qu'ils n'aient pas lieu". 

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Vos réactions

Portrait de DarkAngel
4/mai/2016 - 00h27
nwldxx a écrit :

Pourquoi les intermittents ne se mobilisent pas contre les société françaises qui vont tourner leur film à l'étranger ?

S'ils veulent du travail c'est vers eux qu'il faut se tourner.

On ne pourra pas payer indéfiniment ce régime qui coute très cher.

 

 

Ne cherche pas à comprendre
Portrait de DarkAngel
4/mai/2016 - 00h27
have a good day a écrit :

Sans le système intermittent, adieu à tous les festivals d'été à prix abordables !

Bien d'accord avec toi
Portrait de DarkAngel
4/mai/2016 - 00h27
Ils en ont pas marre franchement
Portrait de étonnée
19/avril/2016 - 14h30

c'est un peu la bouteille d'encre ces intermittents du spectacle car dans cette catégorie ne rentre pas seulement les gens du spectacle mais aussi  ex :les artisans qui sont chargés de l'entretien dans les théâtres, les peintres (peinture artistique) qui pour beaucoup ont peu ou pas cotisés mais qui touchent beaucoup plus d'argent que la plupart des chômeurs lambda  alors oui il faut remettre de l'ordre dans cette catégorie de fonction