16/03/2016 12:57

Le maire d'Asnières condamné en diffamation dans l'affaire du "porno soft"

Manuel Aeschlimann (LR) a été condamné mardi à 2.000 euros d'amende pour avoir diffamé son prédécesseur PS à la mairie d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) Sébastien Pietrasanta en l'accusant d'avoir autorisé le tournage d'un film "porno-soft" à l'hôtel de ville.

Le 27 juin 2014, M. Aeschlimann fait mouche. Il diffuse en plein conseil municipal des images d'une bande annonce, dans laquelle apparaissent, notamment, des femmes en tenue très légère ou dans une pose lascive.

Le maire accuse son prédécesseur et un adjoint de celui-ci, réalisateur du film, d'avoir "dégradé" l'image de la ville "en tournant ce qu'il est commun d'appeler un film porno soft". M. Pietrasanta, qui découvre ces images, semble lui aussi médusé.

Le scénario narre l'histoire d'"un flic minable (qui) décide de vendre ses filles à un ignoble producteur de pornos liés à la mafia" pour payer une nouvelle poitrine à sa femme, "une jeune bimbo", selon ses promoteurs. Un film plus proche de la série Z que du X, même minuscule.

M. Pietrasanta avait attaqué en diffamation, le tribunal correctionnel de Paris lui a donné raison.

Les images projetées lors du conseil municipal résultent d'un "montage effectué de manière à faire croire au public que les quelques plans montrant des jeunes femmes partiellement dénudées avaient été tournés dans les locaux même de la mairie, ce qui n'est pas le cas", puisqu'ils sont issus d'une banque d'image.

Cette "dénaturation", "à l'évidence destinée à renforcer artificiellement l'indignation du public et plus particulièrement des citoyens d'Asnières est intrinsèquement inconciliable avec toute bonne foi", ont estimé les juges. La "projection du film" a été "délibérément et soigneusement programmée pour créer une vive émotion et piéger Sébastien Pietrasanta", soulignent-ils.

Manuel Aeschlimann a en outre été condamné à verser 5.000 euros de dommages et intérêts à son opposant, auxquels s'ajoutent 2.000 euros pour les frais de justice.

"Face à un tel jugement, et pour éviter que, dans l'avenir, notre Hôtel de Ville ne soit le lieu de tournages contestables, j'ai décidé de faire appel", a réagi M. Aeschlimann dans un communiqué.

Le conseil de M. Pietrasanta, Me Nicolas Verly, s'est quant à lui félicité du jugement rendu par le tribunal, qui confirme "à juste titre" que ce conseil municipal a été pour son client "extrêmement difficile".

Alexandre Brugère, adjoint au maire chargé de la sécurité, a été condamné à 1.000 euros d'amende avec sursis, tout comme le directeur de la publication du Point, également poursuivi.

Le premier a également été condamné à verser à M. Pietrasanta 2.000 euros de dommages et intérêts, le second 4.000 euros. L'un et l'autre devront également y ajouter 1.500 euros de frais de justice.

M. Brugère fait appel, selon son avocat.

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Vos réactions

Portrait de Vigilante.
16/mars/2016 - 14h46
BZH56 a écrit :
A ces tribunaux aux ordres du pouvoir gauchiste démontre tous les jours un peu plus leurs soumissions à la gauche caviar bobo et pédantes Dans le cas inverse droite / gauche le bon juge aurait classé sans suite. JUSTICE minable

Faudrait peut-être un peu arrêter la victimisation constante à droite s'il vous plaît ! La réaction de bistrot sur la justice, ce serait de bon ton de la développer avec des preuves si vous en avez ... Ah mais oui, vous en avez aucune, c'est juste que vous n'avez pas assez de jugeotte pour élaborer une théorie argumentée. Vous êtes bon juste à dénigrer les gens de gauche car ils sont de gauche. Feel the Bern mon cher ! Feel the Bern !