13/01/2016 10:01

Le directeur de la publication de Valeurs actuelles condamné pour avoir diffamé l'ancien patron de la PJ parisienne

Le directeur de la publication de Valeurs actuelles a été condamné mardi à 1.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, pour avoir diffamé l'ancien patron de la PJ parisienne en le désignant notamment comme le "bras armé" d'une "cabale" contre Nicolas Sarkozy.

Yves de Kerdrel, patron de l'hebdomadaire marqué à droite, a en outre été condamné à verser au plaignant, Bernard Petit, un euro de dommages et intérêts, 4.000 euros pour les frais de justice et le tribunal correctionnel de Paris a ordonné la publication d'un communiqué judiciaire dans deux journaux et dans Valeurs actuelles.

L'édition du 20 mars 2014 du journal avait consacré un dossier aux écoutes judiciaires dont l'ancien président Nicolas Sarkozy a fait l'objet.

M. Petit y est désigné comme "le bras armé de la cabale menée contre Nicolas Sarkozy. Si l'intéressé se défend de n'avoir "+jamais demandé+ le contenu de la moindre écoute", le journal poursuivait en soutenant que "ce serait bien lui qui alimenterait le ministre de l'Intérieur en +notes blanches+ sur les activités et conversations de l'ancien président".

Les propos poursuivis imputent "explicitement" à Bernard Petit d'avoir "organisé une +cellule officieuse+ destinée à informer le pouvoir exécutif", "en détournant de sa finalité, à des fins purement politiques, la mission confiée à la police judiciaire par les juges d'instruction, et en violant tant le secret de l'instruction que le principe de séparation des pouvoirs, manquant ainsi à la déontologie et à la loi pénale", ont résumé les juges de la chambre de la presse.

Ils soulignent que "le prévenu ne justifie aucunement que les journalistes auteurs des propos incriminés disposaient, au soutien des graves accusations circonstanciées par eux formulées à l'encontre de Bernard Petit, d'éléments suffisants, recueillis dans le cadre d'une enquête" journalistique "préalable".

Les pièces produites par la défense, des articles postérieurs qui ne concernent pas les mêmes faits, n'ont pas convaincu les juges. Ils soulignent qu'elles ne sauraient "caractériser l'enquête sérieuse et rigoureuse qui se devait d'être personnellement menée par les journalistes" et que les articles de Valeurs actuelles poursuivis manquent de "prudence dans l'expression".

Bernard Petit, soupçonné d'avoir violé le secret d'une enquête impliquant l'ancien patron de l'unité d'élite de la gendarmerie (GIGN), Christian Prouteau, et un célèbre escroc français, Christophe Rocancourt, a été mis en examen et suspendu il y a près d'un an.

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Caramella
20/janvier/2016 - 06h04
Nexus20 a écrit :

On voit bien que la justice est impartiale hahahaha et on critique la Russie !

Ce n'est pas mieux
Portrait de Caramella
20/janvier/2016 - 06h04
Je ne vais pas m'en plaindre
Portrait de l'aspic
13/janvier/2016 - 17h46
J'ose-pas a écrit :

 

 

Sans doute comme des sondages imaginaires en faveur de Sarkozy smiley

 

"Valeurs actuelles" et son sondage fantôme : une arnaque de plus du clan Sarkozy ?

Hola ! smiley, quel "argument" !, une vieille rumeur qui remonte a 2 ans !

Ça c'est du déterrage ! smiley

Lamire a du être chien de déterrage dans une vie antérieure ! smiley