24/12/2015 11:01

Ski: Des interférences à l’origine du crash d’un drone qui a manqué de blesser le skieur Marcel Hirscher en plein slalom- Regardez

Un dysfonctionnement dû à des interférences a causé le crash du drone qui a failli grièvement blesser le skieur Marcel Hirscher mardi lors du slalom de Madonna di Campiglio, a indiqué mercredi dans un communiqué la société qui possède les droits de retransmission de l’épreuve.

La société, Infront Sports & Media, en accord avec la FIS (Fédération internationale de ski) a précisé qu’elle renonçait à utiliser des drones à des fins de diffusion «jusqu’à ce qu’un fonctionnement entièrement sécurisé puisse être assuré».

«C’est mon cadeau de Noël», avait soufflé la veille Hirscher en réalisant à quel point il avait eu de la chance. Les images sont ahurissantes: l’engin s’est désintégré sur la piste italienne quelques centièmes de seconde --le mètre étalon en ski alpin-- derrière le champion autrichien, avant-dernier concurrent à s’élancer, qui a échappé d’un cheveu à un grave accident.

Si l’usage des drones est courant dans les compétitions de sport d’hiver, c’est la première fois qu’un de ces engins volants était utilisé pour retransmettre en direct une course de la Coupe du monde de ski alpin. Le but: fournir des images et angles inédits à la société Infront, qui possède les droits télévisés de l’épreuve.

La FIS a ouvert une enquête pour «comprendre ce qui s’est passé et s’assurer que cela ne se reproduise plus», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Concentré sur la course, l’Autrichien n’a pas compris sur l’instant ce qui s’est passé dans son dos. «J’ai seulement entendu un bruit, j’ai pensé qu’un lisseur (un employé chargé de lisser la piste, ndlr) était tombé», a-t-il dit.

«Ce n’est même pas imaginable, c’est incroyable, une honte», a-t-il ensuite tonné devant les journalistes.

Vu l’ampleur de la catastrophe à laquelle ils ont échappé, un communiqué des organisateurs du slalom daté de samedi dernier a de quoi faire sourire, ou grimacer. Dans ce texte, ils se félicitaient de l’utilisation pour la première fois d’un drone pour le direct.

«La 3-Tre (le nom de la piste, ndlr) est l’endroit parfait pour que quelque chose de révolutionnaire se produise et surprenne des millions de téléspectateurs dans le monde», écrivaient-ils en garantissant «le plus haut degré de sécurité, même dans une zone en extérieur avec du public».

Quelque 15.000 personnes ont assisté à l’épreuve, une classique du slalom.

En 2012, lors de la descente de Wengen (Suisse), un drone utilisé pour des prises de vue s’était également écrasé, mais pas sur la piste, contrairement à mardi, selon des journalistes qui avaient couvert cette course.

Les drones font désormais partie de l’attirail des chaînes de télévision et le sport s’y prête particulièrement car il est riche en images spectaculaires. L’usage de ces engins se heurte cependant à de nombreuses limites légales, sans harmonisation entre les pays.

L’accident de mardi a été possible car l’utilisation de drones au-dessus de la foule est autorisée en Italie. Mais elle ne l’est pas en Autriche, en Suisse ou en France, autres pays majeurs qui accueillent des épreuves de la Coupe du monde de ski alpin.

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