L'homme d'affaires Pierre Falcone a obtenu vendredi la condamnation pour diffamation de
RFI, qui avait écrit sur son site internet qu'il avait "illégalement fourni des armes à l'Angola pendant la guerre civile", alors qu'il a été relaxé en appel de ce chef, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
La directrice de la publication du site internet de RFI a été condamnée à une amende de 500 euros et un euro de dommages et intérêts. Le tribunal correctionnel de Paris a en outre ordonné la suppression des propos poursuivis et la publication d'un communiqué judiciaire sur le site de la radio.
Les propos litigieux se trouvaient dans un article publié le 29 avril 2014, relatif à la visite du président angolais en France.
Dans l'affaire de l'Angolagate, Pierre Falcone a été condamné en première instance à six ans de prison ferme en 2009. Mais en 2001, la cour d'appel de Paris a infirmé ce jugement. Elle n'a pas retenu le trafic d'armes à destination de l'Angola mais seulement des abus de biens sociaux à l'encontre de Pierre Falcone. Elle a abaissé sa peine à deux ans et demi de prison, ce qui lui a permis de retrouver la liberté.
En appel, Pierre Falcone avait fait valoir qu'il n'y avait pas eu de commerce "illicite", mais une opération menée sur "mandat" du gouvernement légitime du président Eduardo Dos Santos, confronté à une rébellion (l'Unita) condamnée par l'ONU.
Le dossier portait essentiellement sur une vente d'armes à l'Angola dans les années 1990, pour un montant de 790 millions de dollars, gagés sur les recettes futures du pétrole de ce pays d'Afrique australe alors en guerre civile.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?