02/10/2015 11:53

Plan social concernant 125 personnes: Manifestation des salariés de L'Express avant un comité d'entreprise

Une soixantaine de salariés de l'Express ont manifesté vendredi matin devant le siège du groupe à Paris avant un comité d'entreprise, au cours duquel la direction devait présenter un plan social concernant 125 salariés.

"Non mais allo Drahi !", "Nos métiers sans avenir" : les manifestants arboraient de fausses unes des magazines L'Etudiant ou L'Express, rebaptisé pour l'occasion "L'Ex-presse".

Selon des documents de la direction, le plan social (PSE) prévoit le départ de 125 salariés plus huit pigistes permanents au sein du groupe racheté cette année par l'homme d'affaires Patrick Drahi. Outre L'Express, il rassemble une série de magazines comme l'Expansion, Mieux vivre votre argent, Point de vue, Lire, Studio Cinélive, L'Etudiant, Lire...,. Ces départs s'ajouteront aux 115 départs volontaires dans le cadre d'une clause de cession ouverte cet été. Au final, le groupe passera de 700 à 500 salariés, avec une réduction d'environ un tiers des effectifs des rédactions.

Pour protester contre ce projet que la Société des journalistes (SDJ) a qualifié de "carnage", les journalistes avaient envisagé d'empêcher la sortie de l'hebdomadaire, dont le bouclage a lieu le lundi soir. Ce qui aurait été une première dans l'histoire du magazine.

Pour éviter ce risque, la direction a préféré repousser de lundi à vendredi les discussions sur le plan social. Celui-ci vise notamment des cadres intermédiaires, des correcteurs et des documentalistes, ainsi que des commerciaux et des administratifs, selon des sources syndicales.

Les syndicats, qui ont poursuivi cette semaine les négociations avec la direction, ont prévu de réunir une assemblée générale du personnel vendredi à 15H00. Dans un courrier envoyé aux salariés lundi soir, la direction assurait vouloir "pérenniser et développer sur le long terme" le groupe.

Ayant trouvé une situation financière "bien plus dégradée" que prévu, elle déclarait devoir prendre des "décisions de saine gestion - parfois douloureuses".

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