26/08/2015 15:17

La justice reconnaît pour la 1ère fois en France l'existence d'un handicap grave dû à l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques

La justice a reconnu, pour la première fois en France, l'existence d'un handicap grave dû à l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques, un dossier sensible dans une société où téléphone mobile et wifi sont omniprésents.

Passé inaperçu lors de sa publication début juillet, un jugement du Tribunal du contentieux de l'incapacité de Toulouse confirme, expertise médicale à l'appui, que Marine Richard, la plaignante, souffre d'un syndrome dont "la description des signes cliniques est irréfutable".

Le jugement transmis mardi à l'AFP par l'association Robin des Toits, qui milite pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, évalue sa déficience fonctionnelle à 85% et estime qu'elle ne peut pas travailler.

Il lui accorde le droit à une allocation pour adulte handicapé - environ 800 euros par mois - pour trois ans, éventuellement renouvelable.

"Cette reconnaissance par la justice est une grande première en France", a commenté à l'AFP Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits.

"C'est une percée", a ajouté Mme Richard, 39 ans qui vit dans la précarité et se bat pour la reconnaissance de son handicap.

Cette ancienne dramaturge et réalisatrice de documentaires radio de Marseille vit aujourd'hui de l'aide de sa famille, recluse dans les montagnes de l'Ariège en raison de ses troubles, dans une ancienne grange retapée, sans électricité ni route, avec l'eau d'une source et deux mètres de neige en hiver.

L'hypersensibilité aux ondes magnétiques n'est pas reconnue officiellement en France comme maladie et fait l'objet de controverses entre experts.

Elle se traduit par des maux de tête, picotements, troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses affections.

Ceux qui se déclarent "hypersensibles" citent souvent les antennes-relais, portables, téléphones sans fil ou wifi comme causes directes de leurs maux.

Pour la première fois, un homme souffrant d'électrosensibilité s'est vu accorder par l'administration une aide financière en 2014 dans l'Essonne. Mais il s'agissait d'un accord à l'amiable et non d'une décision de justice.

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Vos réactions

Portrait de lolotteli
26/août/2015 - 20h36 - depuis l'application mobile

T'en a un paquet qui va courir chez le médecin...

Portrait de Colart
26/août/2015 - 16h03

Le gars qui entretenait l'antenne sur l'empire stade building est mort d'une surdose de rayonnement .