13/07/2015 11:01

Iran: Reprise du procès du correspondant du "Washington Post", jugé pour espionnage

Le procès du correspondant irano-américain du Washington Post Jason Rezaian, jugé pour espionnage, a repris lundi devant un tribunal de Téhéran après une interruption de plus d'un mois, ont rapporté les médias locaux.
La troisième audience de ce procès s'est ouverte à 10h00 locales (06H30 GMT), selon l'agence officielle Irna, alors que l'Iran et les grandes puissances tentent de conclure avant lundi soir un accord historique à Vienne sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.  
Le procès, qui se déroule à huis clos, a débuté le 26 mai devant la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, une cour spéciale qui juge les 
affaires politiques ou touchant à la sécurité nationale. 

Le journaliste de 39 ans est notamment accusé d'"espionnage", "collecte d'informations confidentielles", "collaboration avec des gouvernements hostiles" et "propagande contre le régime".
Incarcéré depuis près d'un an à la prison d'Evine dans le nord de la capitale, il dément les accusations et avait pu présenter sa défense lors de la précédente audience, le 8 juin.
La famille de M. Rezaian a dénoncé des accusations "risibles", et le quotidien américain a estimé que le journaliste, qui encourt entre 10 et 20 ans de prison, était "un pion dans les luttes" au sein du régime iranien alors que le pays négocie un accord nucléaire avec les grandes puissances.
Jason Rezaian, qui travaillait pour le quotidien américain depuis 2012, a été arrêté avec son épouse, la journaliste iranienne Yeganeh Salehi, à leur domicile le 22 juillet 2014. Une autre femme, une photographe de presse dont le nom n'a pas été divulgué, avait aussi été arrêtée ce jour-là.
Les deux femmes ont été depuis libérées sous caution et la date de leur procès n'a pas été communiquée. Le journaliste, dont l'état de santé s'est dégradé depuis son arrestation, est détenu depuis 10 mois à la prison d'Evine, dans le nord de la capitale.
Son incarcération avait provoqué de nouvelles tensions entre l'Iran et les Etats-Unis, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis la Révolution islamique de 1979.
Washington a appelé les autorités iraniennes à libérer le journaliste mais Téhéran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, affirme que le dossier est purement iranien et fait valoir l'indépendance du système judiciaire.

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