26/06/2015 09:39

La Dépêche rachète les Journaux du Midi et annonce 300 suppressions d'emplois

Après un premier échec, il y a huit ans, Jean-Michel Baylet, PDG de La Dépêche du Midi, s'est enorgueilli du rachat au groupe Sud Ouest des Journaux du Midi qui entraînera la suppression d'environ 300 emplois et formera le quatrième groupe de presse régional français.

En présentant jeudi soir lors d'une conférence de presse la finalisation de ce rachat, M. Baylet qui se trouvait à Saint-Jean-de-Védas, siège social du groupe des Journaux du Midi (L'indépendant, Centre Presse et Midi Libre) a levé le voile sur l'impact sur les salariés, en évoquant "150 suppressions d'emploi dans chaque groupe environ".

La Dépêche emploie 800 salariés et enregistre un chiffre d'affaires de 145 millions d'euros et le groupe Les Journaux du Midi 920 personnes pour un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros.

Dans un communiqué publié jeudi, le principal syndicat des deux groupes SNJ-Solidarité a dénoncé une "saignée". M. Baylet a présenté ses orientations pour péréniser le nouveau groupe, qui sera, selon lui, le 4e groupe de presse régional "indépendant".

"Il y aura des mutualisations et des rationalisations.

Nous venons pour créer les conditions de retour à la prospérité, pour pouvoir ensuite investir et conforter nos groupes de presse", a-t-il aussi plaidé.

"Aujourd'hui, ni l'un ni l'autre ne peut investir. Certaines décisions difficiles à venir seront à prendre, le plus rapidement possible", a prévenu M. Baylet, également président du parti radical de gauche, membre de la majorité gouvernementale.

"Il n'y aura pas que des mesures sociales. Au-delà de l'aspect social, il y a la volonté de croire en la presse écrite, en son futur, de constituer un portail Internet performant, et de nous développer dans l'événementiel", a-t-il précisé.

"L'écrit", a-t-il estimé, "ne perdurera pas dans son modèle actuel". Son fils Jean-Nicolas deviendra vice-président en charge du numérique, car "c'est sa génération", a-t-il dit. M. Baylet a souligné que le projet de rachat lui tenait à coeur depuis longtemps.

"Notre union n'a pas pu se faire il y a huit ans. Aujourd'hui, c'est possible (....) moins cher qu'il y a huit ans", a-t-il dit en se référant à 2007, lorsque le Groupe Sud-Ouest l' avait racheté au Monde pour 90 millions d'euros.

L'acquisition totale est aujourd'hui annoncée à 15 millions d'euros. M. Baylet a posé symboliquement devant les banderoles des quatre titres de presse régionale, qui épousent les contours de la future grande région Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées.

"Je n'ai pas attendu la région administrative unique pour considérer qu'il y avait une cohérence à ce que ces deux groupes soient liés".

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