26/05/2015 12:29

Recours de Serge Atlaoui: L'audience de l'expert de la défense reportée au 3 juin

L’audition mardi devant la Cour administrative de Jakarta d’un expert cité par la défense du Français Serge Atlaoui, condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie, a été renvoyée au 3 juin.

Serge Atlaoui, 51 ans, conteste le rejet de sa demande de grâce par le président indonésien Joko Widodo, il y a quelques mois.

En avril, la justice administrative s’était déclarée incompétente sur cette question et c’est cette décision que conteste désormais la défense du Français devant la Cour administrative de Jakarta.

Son avocate locale, Nancy Yuliana Sanjoto, a soumis ses arguments écrits le 20 mai.

Un spécialiste indonésien en droit administratif devait déposer ce mardi pour expliquer à cette instance pourquoi celle-ci est compétente en la matière mais l’audience a été ajournée en raison de l’absence du principal magistrat.

«Le juge-président ne peut pas assister à cette audience aujourd’hui parce qu’il participe à une formation. L’ordre du jour, qui consistait en la déposition d’un expert, ne peut donc être suivi», a déclaré le juge Indaryadi qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu’un nom.

«La prochaine audience se tiendra le 3 juin», a-t-il ajouté.

Une dernière audience était prévue le 28 mai avec probablement une mise en délibéré de la décision qui ne porte que sur la forme, pas sur le fond du dossier. Ces échéances sont désormais repoussées sine die.

En cas d’échec de la procédure en cours, la défense de Serge Atlaoui avait dit auparavant envisager d’autres voies de recours.

Il était initialement prévu que le Français soit exécuté avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue -- outre les deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien. Les huit hommes ont été passés par les armes le 29 avril.

Mais les autorités indonésiennes avaient invoqué la procédure devant la justice administrative pour justifier le retrait au dernier moment du Français, condamné en 2007 à la peine capitale, de la liste des personnes devant être exécutées de manière imminente.

Début mai, une source diplomatique française avait expliqué que le «processus légal indonésien suivait son cours normal» et que «cela pourrait prendre encore du temps».

Incarcéré depuis 10 ans, Serge Atlaoui, soudeur de profession, affirme qu’il n’a fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique, et qui abritait en réalité un laboratoire clandestin d’ecstasy.

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Vos réactions

Portrait de Jérôme77
26/mai/2015 - 14h25 - depuis l'application mobile

Ils arrêtent pas de reporter à chaque fois pour au final ça se trouve ils vont quand même l'exécuter du grand n'importe quoi cette histoire