Un mois après les attentats qui ont touché la France, Sandrine Mazetier, députée de Paris, a tenu à adresser une lettre à la commission d'enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus djihadistes.
La députée de la 8ème circonscription de Paris explique avoir été présente "le 9 janvier à la pointe avancée du dispositif de sécurité".
"Je n'ai cessé pendant des heures de décliner les demandes de nombreux médias qui souhaitaient disposer d'informations "en direct", ne consentant à répondre à l'antenne que pour inviter les auditeurs et riverains de la porte de Vincennes à ne pas diffuser d'images ou d'informations sur les réseaux sociaux mettant ainsi en jeu la vie des otages, des forces de sécurité et des riverains", indique-t-elle.
Sandrine Mazetier avoue avoir "été particulièrement choquée" par la divulgation à l'antenne de BFMTV de la présence d'otages cachés dans une chambre froide de l'Hyper Cacher.
"Mon indignation s'est alors renforcée lorsque j'ai appris que BFMTV était en lien direct avec A.Coulibaly", ajoute-t-elle en indiquant que tous les médias chauds ont rendu compte de l'actualité sans "violer les règles de la plus élémentaire déontologie".
Dans sa lettre, la vice-présidente de l'Assemblée nationale envisage de saisir le procureur de la République.
"Au-delà du traitement de l'actualité en pleine crise, je crois par ailleurs nécessaire pour la représentation nationale de prendre la mesure de la 'stratégie médiatique' des terroristes, à la fois dans le recrutement et dans la multiplication de l'effet de terreur et de panique recherché par leurs actes", conclut la députée dans sa lettre.
Vos réactions
Les médias doivent rapporter l'info pas l'anticiper...ni l'orienter comme c'est le cas tous les jours. Je me souviens que Claire Chazal avait annoncé la mort du papa Jean Paul II alors qu'il ne l'était pas encore ! Tout ça pour faire le buzz. Pffffffff. Ce n'est plus de l'info mais de la télé réalité !
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