13/01/2015 11:45

Le passé de l'ex-émir des frères Kouachi connu par son école d'infirmiers depuis 2012 en regardant un reportage à la télé!

La directrice de l'école d'infirmiers parisienne dans laquelle étudie Farid Benyettou, l'ancien "émir" de la filière jihadiste des Buttes-Chaumont, lié aux frères Kouachi, a appris son passé peu après son inscription en 2012 en regardant un reportage télévisé, a-t-elle annoncé lundi.

Véronique Marin la Meslée, directrice de l'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de la Pitié-Salpêtrière à Paris (AP-HP), a découvert le passé de Farid Benyettou "en regardant un reportage sur Envoyé spécial qui faisait état d'une organisation incitant au jihad au sein du territoire français", a-t-elle dit à la presse.

La directrice a précisé avoir vu le reportage "en mars 2012", quelques semaines après l'entrée de Farid Benyettou à l'Ifsi de la Pitié-Salpêtrière. La formation de Farid Benyettou a commencé le 6 février 2012, selon l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l'établissement.

"Cette personne, après avoir réussi son bac, a été reçue au concours d'infirmier en 2011. Pour rentrer dans une école d'infirmier il n'y a pas de vérification du casier judiciaire réglementairement qui soit demandée", a rappelé lundi le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch. Après avoir reconnu l'étudiant, "la directrice de l'Ifsi (...) a prévenu à l'époque le cabinet de ma prédécesseure (Mireille Faugère, ndlr), elle s'est mise spontanément en lien avec les autorités de police qui nous ont dit qu'il était connu des services, surveillé par leurs services, et il a été convenu que l'on ferait un point si des choses anormales se passaient", a détaillé M. Hirsch.

"Il ne s'est rien passé d'anormal, entre guillemets, jusqu'à la semaine dernière" où la directrice a découvert par les médias le lien entre Farid Benyettou et les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo.

L'AP-HP a pris la décision de suspendre le stage de l'étudiant et de ne plus le maintenir dans un service de soins, sans remettre en cause la validité de sa formation. Il pourra obtenir son diplôme d'État, s'il réussit ses dernières épreuves, mais son casier judiciaire lui fermera la porte de la fonction publique, donc de l'AP-HP, a précisé M. Hirsch.

Véronique Marin La Meslée s'est quant à elle inquiétée "pour la protection de cet étudiant" qui va être soumis "à de fortes pressions, et dont l'avenir professionnel est sans doute fortement compromis". "Plutôt apprécié pour ses qualités humaines", "reçu 63e sur 800" candidats au concours d'infirmier, Farid Benyettou a selon elle "présenté ses condoléances lors de la minute de silence" à l'AP-HP jeudi. La communauté médicale n'était pas au courant de son passé, mis à part quelques "camarades de promo" à qui il avait choisi de se confier, selon Mme Marin La Meslée.

Selon Martin Hirsch, la préfecture de police "a confirmé qu'il (Farid Benyettou) était toujours sous surveillance". "L'ensemble de la communauté infirmière se questionne aujourd'hui sur les critères d'accessibilité aux formations sanitaires et sociales, principalement concernant les modalités judiciaires d'accès aux formations, compte tenu de leurs exigences éthiques", a réagi lundi la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), appelant à un "débat".

Cherif Kouachi, tué vendredi par les forces de police après l'attentat contre Charlie Hebdo, avait fait partie de "la filière des Buttes-Chaumont", qui sous l'autorité de Farid Benyettou, visait à envoyer des jihadistes en Irak dans les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaïda. Farid Benyettou avait été condamné en 2008 à six ans de prison dont quatre ans de sûreté.

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Vos réactions

Portrait de dolla
13/janvier/2015 - 18h04
Coulibaly avait été condamné à 5 ans de prison en 2013 :          5 morts, ! 

 Si nous étions dans un pays normal, les choses auraient été simples. Condamné à 5 ans de prison pour sa participation à un projet d’évasion, avec 240 cartouches de kalachnikov retrouvées chez lui (après de multiplies autres délits), le nommé Amedy Coulibaly n’aurait dû sortir qu’en 2018.

 Oui mais… nous sommes dans la France de Taubira et de l’idéologie du Syndicat de la Magistrature et de la Justice Mur des Cons. Il était donc légitime que la prison n’étant pas la solution, le malheureux se retrouve en liberté, un an après cette condamnation.Là encore, si nous étions dans un pays normal, avec une presse constituée de vrais journalistes indépendants, et pas de larbins du régime, on demanderait des comptes à ceux  qui, par leur irresponsabilité, ont laissé dans la nature un homme qui, en 24 heures, a abattu froidement une policière d’un tir dans le dos, et quatre otages dans une épicerie casher. Et si nous étions dans un pays normal, on demanderait des comptes au magistrat qui a pris cette décision, et au Garde des Sceaux qui est forcément redevable des actes de ceux qui relèvent de son ministère.Par sa politique laxiste et empreinte d’idéologie, Christiane Taubira a sur les mains le sang des victimes de cinq morts dont elle porte la principale responsabilité. Elle est aussi coupable que celui qui a assassiné ces pauvres gens.

  
Portrait de Volques
13/janvier/2015 - 17h14

Incroyable ce qui se passe en France !