03/01/2015 15:31

La femme de George Clooney raconte avoir été menacée d'arrestation en Egypte

L'avocate Amal Clooney, épouse de George Clooney, raconte avoir été menacée d'arrestation par les autorités égyptiennes en février dernier alors qu'elle s'apprêtait à publier un rapport critique sur le système judiciaire de ce pays, dans une interview publiée samedi par le quotidien britannique The Guardian.

Amal Clooney, qui est depuis devenue la représentante légale de l'un des journalistes d'Al-Jazeera emprisonnés au Caire, avançait dans ce rapport rédigé pour le compte de l'Association internationale du barreau que la justice égyptienne devait gagner en indépendance.

"Au moment de publier le rapport, ils ont commencé par nous interdire de le faire au Caire. Ils ont demandé: +Est-ce que le rapport critique l'armée, la justice ou le gouvernement?+ On a répondu: +Oui+. +Dans ce cas, vous risquez d'être arrêtés+, ont-ils dit alors", a raconté l'avocate britannique.

Le rapport a été publié le 10 février à Londres.

L'épouse de l'acteur américain s'exprimait après la décision jeudi de la justice égyptienne d'ordonner un nouveau procès pour les trois journalistes d'Al-Jazeera emprisonnés en Egypte depuis un an.

Condamnés à des peines entre sept et dix ans de prison, l'Egypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, que défend Amal Clooney, l'Australien Peter Greste et l'Egyptien Baher Mohamed, sont accusés de soutien à la confrérie islamiste des Frères musulmans et restent en détention pour le moment.

Selon Amal Clooney, les trois hommes sont victimes d'un système où les juges peuvent être désignés par le pouvoir.

Concernant le nouveau procès, elle se montre pessimiste. "Si le principe est qu'il y a eu des erreurs mais que le nouveau procès reposera sur les mêmes bases que le premier, cela ne signifiera pas grand-chose", a-t-elle commenté.

Elle croit en revanche en la possibilité d'une expulsion du pays de son client égypto-canadien, comme le permet une nouvelle loi promulguée en novembre.

"Du moment qu'il y a une vraie volonté d'avancer des deux côtés, je ne vous pas pourquoi une expulsion ne pourrait pas avoir lieu assez rapidement", a-t-elle estimé.

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