16/09/2014 09:48

Le journaliste-lobbyiste Marc Francelet jugé en appel pour escroquerie aux assurances chômage

L'avocat général a requis lundi la confirmation de la peine de deux ans de prison avec sursis du journaliste-lobbyiste Marc Francelet, jugé en appel notamment pour escroquerie aux assurances chômage, mais de multiplier par trois son amende.

De 100.000 euros en première instance, l'avocat général Marc Brisset-Foucault a demandé à la cour d'appel de Paris de porter l'amende à 300.000 euros, qualifiant M. Francelet de "sorte de parasite professionnel".

"Il vole les pauvres quand-même, alors qu'il "vit comme un nabab, il fraude les Assedic", a estimé le magistrat.

En première instance le 16 janvier 2013, le tribunal correctionnel de Paris avait en outre condamné Marc Francelet à verser 63.924 euros de dommages et intérêts à Pôle Emploi, montant des indemnités de chômage qu'il a été reconnu coupable d'avoir indûment perçues entre 2003 et 2004.

Jugeant "complètement insupportable" d'avoir été condamné pour ces faits qu'il conteste, il avait fait appel, a-t-il expliqué devant la cour.

"Je n'ai jamais participé de près ou de loin à une escroquerie aux Assedic", s'est défendu avec hargne Francelet, 67 ans, blouson en daim sur le dos. En cause, de fausses fiches de paie du temps où il travaillait comme chargé de relations publiques d'une entreprise de négoce de montres et de bijoux.

"Je n'ai jamais participé à un faux", s'est-il défendu, "je découvre ça des années après. Je comprends pas qu'on mette ma bonne foi en doute". Alors qu'il touchait de l'argent de l'assurance chômage, il a perçu sur un compte en Suisse plus de quatre millions d'euros, issus d'activités en Jordanie et en Irak. Mais de cette somme, étalée sur plusieurs années, lui servait pour ses affaires, et sa part bénéficiaire était de "10-15%", a-t-il affirmé.

Ces activités lui avaient valu d'être jugé dans l'affaire "Pétrole contre nourriture" dans laquelle il a été relaxé. Lui sont également reprochés par la cour d'appel des recels d'abus de biens sociaux ou d'abus de confiance, pour avoir perçu près d'1,7 million d'euros, des "prêts", dit-il qui ont pour partie été remboursés, selon son avocat.

Photographe pour Paris-Match à 17 ans, Marc Francelet, proche de Johnny Hallyday, Françoise Sagan ou Jean-Paul Belmondo, a fait carrière en tant que "lobbyiste", mettant à profit son épais carnet d'adresses, ce qui lui a valu le surnom de "Marco les bons tuyaux". A l'issue des plaidoiries la cour devrait mettre sa décision en délibéré.

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