02/09/2014 16:18

La télévision allemande met en scène une romance entre une chancelière et un président français

La chaîne allemande de télévision privée Sat. 1 diffuse mardi soir une comédie romantique mettant en scène une histoire
d'amour entre une chancelière et un président français, qui est loin de convaincre les médias nationaux.

"Die Staatsaffäre" ("l'affaire d'Etat") raconte l'histoire de la chancelière Anna Bremer, une femme célibataire qui s'est consacrée toute entière à sa carrière politique jusqu'à être affublée dans son pays du surnom de "Madame Bosseuse".

Il n'y a pas de place dans sa vie pour une relation amoureuse, même si son principal conseiller estime que cela serait bien pour
son image. 

A l'occasion d'un sommet international, cependant, la blonde chancelière rencontre le séduisant Guy Dupont, tout nouvellement élu président de la République française.

En fait, les deux responsables politiques ne se rencontrent pas pour la première fois: vingt-cinq ans plus tôt, ils ont passé ensemble une nuit passionnée à Berlin, un certain 9 novembre 1989, alors que le Mur venait de tomber.  

Peu à peu, les deux responsables retrouvent la mémoire et "ravivent la flamme de l'ancienne passion", peut-on lire sur le site de la chaîne.

La chancelière est incarnée par Veronica Ferres, actrice célèbre en Allemagne, essentiellement pour ses rôles à la télévision. Dans une interview au quotidien régional "Augsburger Allgemeine", elle a confié considérer comme "un grand honneur de pouvoir incarner la femme la plus puissante du monde".  

Côté français, c'est l'acteur Philippe Caroit qui endosse le costume du chef de l'Etat. 

Veronica Ferres a "trouvé drôle à hurler de rire le scénario". "J'ai su tout de suite que je voulais le faire", a-t-elle ajouté.

Les médias allemands n'ont pas témoigné du même enthousiasme.  

"Un scénario absurde n'est pas forcément négatif pour un film, cela aurait même pu donner une satire convaincante de la classe politique ou encore une comédie romantique dans un contexte inattendu, mais la mise en scène de Michael Rowitz (le réalisateur) ne parvient pas à se décider entre les deux genres", écrit par exemple le magazine Der Spiegel.
Le quotidien Berliner Zeitung manie, quant à lui, l'ironie: "Quand Veronica Ferres prononce des phrases comme: +je dois penser à mon pays+, cela sonne malheureusement comme: +je dois penser à mon gâteau dans le four". 

Caustique également, l'hebdomadaire Stern qui décrit le film comme "un conte kitsch inoffensif", estime qu'"avec du popcorn (...) et une bonne dose d'ironie, cette +affaire d'Etat+ devient une perte de temps tout à fait amusante".

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