25/08/2014 16:40

Le site WildLeaks lancé pour traquer les réseaux de braconnage et leurs protecteurs

Les réseaux de braconnage qui déciment notamment éléphants et rhinocéros d'Afrique bénéficient souvent de protections haut placées mais des militants espèrent mettre fin à leur impunité grâce à un site internet permettant de dénoncer crimes et criminels de façon confidentielle.

Les fondateurs de WildLeaks - sorte de WikiLeaks de la vie sauvage - le présentent comme la première plateforme en ligne sécurisée de lancement d'alerte dédiée à l'environnement et aux crimes contre la nature.

Alors que sur le terrain, les gardes des parcs affrontent les armes à la main des braconniers équipés de matériel militaire et toujours plus déterminés, WildLeaks espère rassembler des informations sur les têtes des réseaux et leurs protecteurs.

"Nous avons par exemple reçu un tuyau très intéressant sur un individu très puissant au Kenya, lié au gouvernement et qui est derrière le trafic d'ivoire", a affirmé à l'AFP à Dar es Salaam le fondateur de WildLeaks, Andrea Costa.

Ce genre de personne "ne sera jamais pris de l'intérieur. Ils sont trop puissants. Il faut de l'aide de l'extérieur. Donc dans l'immédiat, nous essayons de collecter des preuves", poursuit cet ancien consultant en sécurité et protecteur de l'environnement de longue date, âgé de 45 ans.

Le braconnage des éléphants et des rhinocéros a explosé ces dernières années en Afrique, alimenté par la forte demande d'ivoire et de corne en Asie où ils ont atteint des prix astronomiques qui font saliver gangs criminels internationaux et groupes armés.

M. Costa se dit certain que WildLeaks peut être une arme cruciale contre le braconnage qui menace la survie des pachydermes d'Afrique.

Le site a reçu son premier tuyau dans les 24 heures qui ont suivi son lancement en février et a récolté depuis 45 informations et fuites, dont 28 jugées utiles.

Les renseignements recueillis sont de toutes sortes, et vont du braconnage du tigre à Sumatra à la coupe illégale de bois dans l'est de la Russie ou au Mexique, en passant par la contrebande de faune et flore sauvage vers les Etats-Unis.

Certaines de ces informations sont transmises à des agences de répression, d'autres partagées avec des organisations de défense de l'environnement spécialisées dans le domaine concerné.

WildLeaks a également lancé à deux reprises sa propre enquête et une troisième devrait l'être prochainement.

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Vos réactions

Portrait de Razyiel
25/août/2014 - 19h20 - depuis l'application mobile
Midway83 a écrit :

Super initiative

grave ! ce sont vraiment des enc..