11/04/2014 10:35

Le président de la Fédération française de rugby condamné à 1.500 euros d'amende pour non présentation comme témoin

Le président de la Fédération française de rugby Pierre Camou a été condamné jeudi à 1.500 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour ne s'être pas présenté comme témoin, cité à un procès en diffamation entre un ancien international et le bi-hebdomadaire Midi Olympique Le président de la FFR avait été cité par Midi Olympique dans le procès intenté par l'ex-international des annnées 1970 et ancien cadre dirigeant de la FFR Claude Dourthe, âgé de 65 ans, en lien avec des articles portant sur la billetterie autour des matches de l'équipe de France. La présidente du tribunal Caroline Baret a évoqué des "incohérences" dans les explications fournies pour son absence par le président de la FFR, un "témoin fondamental" et le tribunal l'a condamné à 1.500 euros d'amende. Son avocate, Me Anne Marque, sollicitée par l'AFP, n'a pas souhaité se prononcer sur un appel éventuel. La procédure intentée par M. Dourthe survenait en marge de la couverture médiatique, en janvier, de soupçons de circuits présumés de blanchiment d'argent, portant, entre autres, sur la revente de billets de matches de l'équipe de France de rugby. Le parquet de Marseille avait ouvert une information judiciaire et la FFR avait annoncé son intention de se constituer partie civile, rappelant qu'elle avait déposé 35 recours contre des agences non agréées de revente de billets. A l'audience de Bordeaux, portant non sur l'affaire elle-même, mais sur une diffamation alléguée, le tribunal a entendu Me Arnaud Dupin, avocat de M. Dourthe, dénoncer "un plaquage d'une violence rare, honteux, irrégulier", contre son client dépeint selon lui dans deux articles comme "un malfaiteur de la billetterie" et qui "a assisté impuissant à son lynchage" médiatique. Il a réclamé 50.000 de dommages et intérêts par article visé. Les articles évoquaient le rôle du neveu de Claude Dourthe, décrit comme un "courtier" qui récupérait des billets invendus au siège de la FFR, évoquant "une +mafia landaise+" (M. Dourthe est de Dax). Me Jean-Yves Dupeux, avocat de Midi Olympique, a plaidé "l'absence totale de propos ou d'imputation diffamatoire" envers M. Dourthe dans ces articles, les propos relevant selon lui du "jugement de valeur", voire à la limite de "l'injure publique", notamment lorsqu'ils évoquaient des "pratiques douteuses de billetterie". Surtout, Me Dupeux y a vu "un débat d'intérêt général, qui mérite un très haut niveau de protection". Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 15 mai.

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