02/04/2014 19:05

Gros clash à Libération lors de la première réunion entre le nouveau patron et les journalistes

La première réunion entre Pierre Fraidenraich, le nouveau directeur de Libération, et la rédaction a tourné à l'affrontement mercredi midi, ont indiqué plusieurs participants.

Situation surréaliste, un article dans Libération mercredi matin a dressé un portrait au vitriol de la carrière passée du nouveau directeur, nommé à la tête de Libé vendredi par le coactionnaire principal, Bruno Ledoux.

Dans un climat électrique, devant de nombreux journalistes, M. Fraidenraich, ex-directeur d'i-Télé, est venu exposer son projet, accompagné du président du directoire, François Moulias.

Il a très vite été pris à partie par des journalistes, qui lui ont notamment reproché d'être un proche de Nicolas Sarkozy et d'être "de droite", en opposition aux valeurs de Libé, et plusieurs ont réclamé son départ.

"Qui vous autorise à dire que je suis sarkozyste ?", a répondu M. Fraidenraich. "Je ne suis ni de droite ni de gauche", et "ma mission est de piloter le groupe multimedia que Libération doit devenir, avec des objectifs de rentabilité, en y associant les managers", a-t-il dit, selon des participants.

"Je suis comptable de la réussite de ce projet initié par les actionnaires, et c'est aux actionnaires que je rendrai compte", a-t-il ajouté, soulignant que son rôle était opérationnel, sans interférence rédactionnelle.

Ce discours empreint de vocabulaire managérial a été très mal perçu par les salariés, qui y ont vu une méconnaissance totale de leur journal et de ses valeurs, un improvisation et un mépris de sa rédaction.

"Si vous tenez vraiment à Libé, n'acceptez pas ce poste", a réclamé un journaliste.

Sur Twitter, plusieurs journalistes ont raconté la scène, l'un d'eux parlant même de "carnage".

L'article mercredi contre M. Fraidenraich, qui l'accuse de fautes professionnelles passées mais sans citer de sources, n'a pas été soumis à la relecture du directeur de la rédaction, Fabrice Rousselot, ont rapporté plusieurs sources.

La rédaction est déjà en guerre depuis des semaines contre Bruno Ledoux qui détient 26% du journal et est copropriétaire de l'immeuble.

M. Ledoux a annoncé vouloir transformer Libération pour y adjoindre un réseau social et un espace culturel, mais n'a pas encore fourni les 4 millions d'euros d'apport d'urgence qu'il a promis pour éviter un dépôt de bilan.

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Vos réactions

Portrait de log@n
4/avril/2014 - 09h34

Voila une rédaction nourrit par l'argent du grand capital qu'elle ne saurait voir!  Et gros c'est donnes-nous ton pognon pour nos salaires et laisses nous faire ce qui nous plaît...

La presse française n'est qu'une presse d'opinion souvent sectaire et manipulatrice. A quand une véritable presse d'information en France avec une juste place pour pour les idéologues proportionnelle à leur représentativité?

A force de servir de HP suramplifiés aux minorités bien choisies ce sont elles qui font la soi-disante opinion publique.

Portrait de bobogaucho
3/avril/2014 - 14h24

PFFFF ça montre bien le parti pris de ce torchon !!! Peut être pour ça que les lecteurs se barrent et que ce truc croule sous les dettes, non ??!! Il faudrait peut être se poser les bonnes questions... le papier est aujourd'hui dépassé mes chers amis... Le changement c'était pas maintenant... et puis au regard de la gestion du pays par ces charmantes personnes que vous défendez si hargneusement, il faudrait tenter de laisser la place à quelqu'un qui pourra "peut être" vous sauvez du trou dans lequel vous vous enfoncez... Et puis pour ceux qui demande déjà sa démission penser au fait que sans lui vous seriez déjà peut être au chômage... et puis rappelons quand même que la presse est normalement un organe libre et est censé distribué de la vraie information et non pas de la désinformation... AH pardon je me suis trompé c'est pas un journal en fait...  autant pour moi. Tous les journalistes qui se plaignent : Vous êtes pas content ? BARREZ VOUS ne restera que ceux qui font leur métier correctement et de façon impartial.

Portrait de Pinp
2/avril/2014 - 22h59

Et pourquoi ces journalistes ne démissionnent pas de ce journal, s'ils ne sont plus en adéquation avec l'actionnaire?Libé, il y a fort longtemps était un bon quotidien. Aujourd'hui, c'est une gazette de la vie Parisienne entre le Marais et la Place de la république. On peut imaginer qu'au fin fond de la France, on a d'autres préocupations que d'essayer de comprendre la vision de quelques Happy Few qui passent leur temps à se regarder le nombril dans un monde Utopique entre 2 expos chiantes au possible mais tellement Hype et des soirées ou on se prend pour des Profs de Sciences Po hors pair avec l' approbation d'un public en extase devant tant de débats en décalage avec la réalité. En un mot LIBE a vieillit et aprés avoir séduit les enfants des Post 68, n'interresse plus les nouvelles générations qui lui préfèrent Internet. Autrement plus branché.

Portrait de wamport
2/avril/2014 - 20h29 - depuis l'application mobile

Ils ont qu'à faire une SCOP puisque les journalistes sont si intelligents pour faire des leçons de bonne gestion