21/03/2014 17:09

Jean-Pierre Mocky conseille aux jeunes de toujours tourner ce qu'ils ont envie de tourner

A bientôt 81 ans, Jean-Pierre Mocky n'a rien perdu de son mordant. A l'heure où il sort une biographie "La longue marche", et accessoirement un nouveau film, il conseille aux jeunes de toujours tourner ce qu'ils ont envie de tourner.

"Il ne faut pas dévier. Beaucoup de réalisateurs ne font pas ce qu'ils avaient décidé. Ils rentrent dans le système où on leur dit +faites ceci+ ou cela et ils le font car c'est plus facile", assure dans un entretien à l'AFP le cinéaste, pour qui "un film doit servir à quelque chose".

"Et quand ils veulent revenir à du plus original, on ne les laisse pas faire", dit encore cet observateur des dérives humaines, entre comédies satiriques -"Un drôle de paroissien", "Le miraculé", "la grande lessive"- et thrillers sociaux, contestataires ou noirs "Crédit pour tous", "Ville à vendre", "Solo", "L'Albatros", "Argent trouble" etc.

Dans cet ouvrage sous la forme d'entretiens avec le journaliste Noël Simsolo (Ed. Neige/Ecriture), Mocky distribue ses bons et mauvais points, au gré d'une vie riche en rencontres.

Et pour cause. Il a été soutenu par les Bourvil, Francis Blanche, Michel Serrault et tant d'autres acteurs qui ont tourné pour lui à peu de frais.

Jeune, il a été hébergé chez le comédien Pierre Fresnay, puis par le réalisateur Claude Autant-Lara. Il a même été le secrétaire particulier de Erich Von Stroheim!

Mocky, né Mokiejewski le 6 juillet 1933 de parents juifs, tchétchène pour le père, polonaise pour la mère, a commencé sa carrière comme comédien, jusqu'en Italie chez Michelangelo Antonioni.

"J'étais narcissique car j'avais un physique avantageux", et puis "au bout d'un moment le côté narcissique a disparu", dit-il d'autant qu'il n'avait pas les meilleurs rôles pris par les Gérard Philipe et autres Daniel Gélin.

Sa première idée de film est "La tête contre les murs", adapté d'André Bazin. Une évidence alors qu'un cousin à lui est devenu fou après un séjour en camp de concentration. C'est Georges Franju qui le réalisera: "On me trouvait trop jeune".

"Les dragueurs" en 1959 sera signé Mocky. C'est l'époque de la Nouvelle Vague (Truffaut, Chabrol, Godard etc) dont il ne fera pas partie.

Suivra une carrière en dents de scie, avec quelques grands succès et beaucoup d'échecs.

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Vos réactions

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30/mars/2014 - 04h57
Celya30 a écrit :

Mocky à la retraite

Je ne serai pas contre

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30/mars/2014 - 04h56

Il ressemble à Melenchon