03/03/2014 10:19

Les maires constatent une aggravation de la pauvreté dans leur commune

Les maires estiment dans une large majorité (80%) que le nombre de personnes en situation de pauvreté dans leur commune a augmenté, selon un sondage TNS-Sofres diffusé lundi pour le Secours catholique, à l'occasion des élections municipales.

Ils sont 71% à penser que les personnes en situation de pauvreté sont, dans leur commune, "un peu plus qu'avant", 9% estiment même qu'elles sont "beaucoup plus qu'avant", seulement 6% jugeant qu'elles sont "moins qu'avant" (14 ne se prononcent pas).

"Au Secours catholique, on sait qu'il y a une forte dégradation de la pauvreté", souligne auprès de l'AFP Bernard Thibaud, secrétaire général de l'organisation. "Mais ce qui nous surprend c'est l'ampleur de la prise de conscience par les maires. Le chiffre de la dégradation de la pauvreté était de 51% en 2008, lors de la précédente enquête, et il est désormais de 80%".

Pour une majorité d'élus, les femmes seules avec enfants et les jeunes sans emploi sont les deux catégories pour lesquelles la pauvreté s'est le plus aggravée (63%), devant les personnes en emploi précaire (62%), les chômeurs de longue durée (55 %).

Bernard Thibaud s'étonne cependant que les maires aient "moins la perception d'une dégradation pour les personnes sans abri et les personnes migrantes, alors que nous-mêmes, on constate une dégradation importante de la situation des familles migrantes".

Face à cette situation, les maires disent en majorité avoir "fait des efforts plus importants" pour l'aide aux impayés (loyer, gaz, eau, électricité) pour les familles en difficultés (58%), les services d'aides à domicile (57%) et le soutien scolaire aux enfants (56%).

Par ailleurs, les trois quarts des maires (76%) jugent que le lien social s'est plutôt dégradé en France, mais pas au sein de leur commune, où la situation s'est plutôt améliorée (40%) ou n'a pas changé (46%). Une large majorité (91%) affirme avoir pris des initiatives pour renforcer ce lien social au cours de leur mandat, même si le plus souvent "il s'agit d'actions ponctuelles ou ciblées, plutôt que de politiques structurelles", note Bernard Thibaud.

Cette enquête, menée régulièrement depuis 1995, a été réalisée du 21 janvier au 3 février, par téléphone, auprès d'un échantillon de 400 maires, représentatif de l'ensemble des communes françaises.

Le Secours catholique lance lundi une campagne, baptisée "Ne laissons pas disparaître la fraternité", pour "mettre le vivre ensemble au cœur des préoccupations" des municipales.

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Vos réactions

Portrait de Mado75
3/mars/2014 - 11h41
Jambon1416 a écrit :

A Neuilly aussi ? 

Vous souhaitez plus de malheur aux pauvres ? Que feraient les pauvres à Neuilly sur Seine ? Votre ignorance crasse de cette ville vous pousse à écrire des inepties. Oui que des pauvres partout, ne vous inquiétez pas ça vient partout en France. Neuilly sur Seine se vide de ses occupants. Soyez certain que les classes moyennes n'ont pas les moyens de résider dans ces quartiers mais les étrangers OUI. Ne comptez pas sur eux pour vous aider dans votre quête du bonheur par votre propre richesse. Les zones de cette banlieue parisienne sont biens gardées