11/12/2013 11:12

La rédaction de Rue89 a repris le travail ce matin après deux jours de grève

La rédaction de Rue89 a repris le travail mercredi après deux jours de grève, satisfaite des engagements de la direction sur sa liberté éditoriale, une modification de son haut de page et le maintien de ses effectifs, qui devaient diminuer.

Lundi, la rédaction s'était mise en grève pour protester contre les modifications du site, passé aux couleurs du Nouvel Observateur, sa maison-mère, qui selon eux rétrogradaient Rue89 "au rang d'apporteur de contenus" et sacrifiaient son identité. Après une rencontre mardi avec le patron du groupe, Claude Perdriel, et Nathalie Collin, coprésidente du directoire, les journalistes expliquent, dans un texte paru sur le site, être "désormais impliqués" dans un processus pour améliorer l'affichage de leur site, même s'il ne retrouvera pas son apparence précédente.

En outre, "en janvier, l'équipe aurait dû être amputée de deux personnes et le départ de salariés en CDI ne devait pas être compensé. Les garanties de développement offertes ce mardi vont finalement nous permettre de travailler dans de meilleures conditions", écrivent-ils.

En effet l'enveloppe budgétaire de deux journalistes en CDD, dont le contrat s'achevait en janvier, sera ajoutée au budget 2014 du site, a précisé Pierre Haski, patron de Rue89. Actuellement, Rue89, lourdement déficitaire, emploie 14 journalistes en CDI et deux CDD. Claude Perdriel a par ailleurs "réaffirmé notre liberté éditoriale", indiquent-ils, en concluant : "La grève est levée, Rue89 continue".

Les changements du site ont été requis par l'institut de mesure Médiamétrie pour permettre au Nouvel Observateur de conserver dans son score d'audience sur internet les chiffres de Rue89, qui lui apportent un quart de son trafic.

La marque "Nouvel Observateur" pourra ainsi rester 3e marque de presse française, élément important dans l'optique d'une vente, qu'envisage son propriétaire Claude Perdriel, 87 ans. Rue89 reste déficitaire, avec une perte attendue cette année d'environ 900.000 euros, contre une perte de 1,2 million en 2012, selon une source proche du groupe.

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