24/10/2013 14:56

"La vie d'Adèle": Le Monde répond à la tribune d'Abdellatif Kechiche

Hier, le cinéaste Abdellatif Kechiche, qui a été plus qu'affecté par les attaques et critiques dont il a été la cible depuis le Festival de Cannes, à cause du film "La vie d'Adèle", a publié une très longue tribune sur le site Internet Rue 89. 

Le réalisateur s'en est notamment pris au quotidien "Le Monde" qu'il accuse d'avoir publié une série d'articles "contenant un grand nombre d'allégations calomnieuses" notamment sur les conditions du tournage du film. 

Michel Guerrin, le directeur adjoint des rédactions, a tenu à répondre sur le site du quotidien à Abdellatif Kechiche.

"Le Monde conteste fortement ces propos. A chaque fois que notre journal s'est exprimé sur le contenu du film, c'est pour le louanger. Mieux. Rarement un film n'a bénéficié d'autant d'articles enthousiastes" précise-t-il.

Et d'ajouter en évoquant les conditions de tournage : "Ce n'est pas Le Monde qui a allumé la mèche, mais des personnes liées à La Vie d'Adèle : des techniciens, les actrices, notamment Léa Seydoux, mais aussi l'auteure de la bande dessinée originelle. A écouter Kechiche, Le Monde n'aurait pas dû évoquer tout cela. Ce n'est pas notre conception du journalisme.
Il y a les œuvres, qui font l'objet de critiques. Et il y a la vie du cinéma, qui est un champ d'enquête comme un autre. Nous avons enquêté sur la façon dont le cinéaste travaillait parce que le directeur du Festival de Cannes, un mois avant son début, expliquait que La Vie d'Adèle n'était pas encore terminé. Nous avons enquêté sur les conditions de tournage parce que des techniciens ont réagi".

A la fin de sa réponse, Michel Guerrin a tenu à prendre la défense d'Auréliano Tonet, chef du service culture du Monde. "M. Kechiche va plus loin et [le] met en cause comme s'il était l'instigateur d'une quelconque censure. C'est faux. Et c'est mal connaître l'équipe des journalistes du service culture, qui est constituée de sensibilités diverses, chacun pouvant s'exprimer dans le respect des règles déontologiques. Avec cette diatribe, son auteur éloigne finalement son film de l'essentiel : La Vie d'Adèle est un film magnifique. Ce que nous répétons depuis sa révélation cannoise".

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