01/07/2013 17:09

L'Italie promet à l'UNESCO qu'elle n'abandonnera pas Pompeï

Le ministre italien de la Culture a assuré l'UNESCO dimanche que son pays s'efforçait de restaurer la ville romaine, longtemps négligée, de Pompéi, à la suite d'un appel des Nations unies en faveur de l'accélération des travaux de restauration.

"Pompéi est l'un des symboles de notre pays. La critique de l'UNESCO est un signal d'alarme que je prends tout à fait au sérieux et nous œuvrons déjà à la solution des problèmes les plus urgents du site" a précisé le ministre italien de la Culture Massimo Bray.

Le président de la commission nationale de l'UNESCO en Italie, Giovanni Puglisi, a averti samedi le gouvernement qu'il "avait jusqu'au 31 décembre pour adopter des mesures appropriées en faveur de Pompéi" et ceci avant une réunion de l'UNESCO en février pour faire le point sur les progrès accomplis.

Dans son rapport du mois de janvier, l'Organisation des nations unies pour la science et la culture (UNESCO) a recensé les dommages structurels et les dégradations légères qui ont affecté les 44 hectares du site dominé par le Vésuve, provoquant des inquiétudes à l'échelle internationale.

Une éruption du volcan a dévasté la ville il y a environ 2000 ans en l'an 79 de notre ère mais les cendres et la lave ont conservé les bâtiments pratiquement dans leur état d'origine, de même qu'ils ont enveloppé et conservé les corps recroquevillés des victimes de la catastrophe.

Ce site immense proche de Naples en est venu à symboliser des dizaines d'années de mauvaise gestion de plusieurs trésors culturels italiens et à témoigner des méfaits des politiques d'austérité sur le budget de la culture dans un pays frappé de plein fouet par la récession.

Giovanni Puglisi a dénoncé "l'existence de bâtiments en contravention qui ne se trouvaient pas dans le plan original du site ainsi qu'un manque de personnel" et demandé d'établir "une nouvelle zone de surveillance" autour du site pour le protéger des constructions illégales qui mordent sur la zone classée.

Les conservateurs ont engagé en février une transformation du site qui doit s'achever en 2015, d'un coût de 105 millions d'euros financés à hauteur de 41,8 millions d'euros par l'UE.

Les travaux de restauration visent à réduire l'exposition du site à l'érosion, à renforcer les anciens monuments romains, à restaurer les célèbres fresques de Pompéi et à renforcer la vidéosurveillance pour lutter contre le laxisme, souvent constaté, dans les mesures de sécurité.

"Deux des cinq premiers sites archéologiques restaurés ont été ouverts au public, un troisième ouvrira dans les jours à venir", a indiqué le ministre.

"D'ici 2015, 39 sites archéologiques en restauration seront ouverts, un défi que nous avons l'intention de relever" a ajouté Massimo Bray.

Le "Projet du grand Pompéi", comme on l'appelle, vise à améliorer les services pour les visiteurs. Selon la Commission européenne, le nombre de touristes visitant le site pourrait passer d'environ 2,3 millions actuellement à 2,6 millions par an en 2017.

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Vos réactions

Portrait de mathpaul
1/juillet/2013 - 19h38 - depuis l'application mobile

Un très beau site a protéger absolument